Dans la famille royale des hommes du 31 juillet, après Ibuka Ndjoli le roi de carreau, Sabourin Bolewa roi de trèfle, Souleymane Gassama dit Elgas le roi de pique, je demande l'atout cœur royale de l'édition 2017 de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine, la carte se retourne sur Alain Kojélé. Attendu que de nouveaux lecteurs nous font la grâce de nous découvrir tous les jours, je rappelle à toutes fins utiles que la rubrique des hommes du 31 juillet créée en même temps que le site a pour but de mettre en lumière quelques représentants de la gent masculine dont les créations, approches ou initiatives concernent les femmes africaines . C'est dans cet esprit que de même que les participantes à l'édition 2017 désignent des reines de cœur, je choisis tout à fait arbitrairement de couronner virtuellement quatre hommes qui pour reprendre la fameuse formule de Sacha Guitry "sont contre les femmes, mais tout contre"... SouRIRES !

Autant j'affectionne certains rituels, autant j'aime apporter ici et là une touche d'innovation aux propositions faites sur la contribution. L'originalité dans l'approche de la présentation des altesses royales du 31 juillet revient à Mawuli Douglas la belle ghanéenne qui nous fait l'honneur de concocter dans les coulisses des entretiens aux petits oignons. Son idée pour apporter un peu de mordant à ma présentation a été de suggérer une évolution en trois phrases, qui au final vous permettront chers lecteurs adorés de savoir qui est le roi, les circonstances de ma trouvaille, les motifs de ce choix, une phrase à retenir de lui et enfin où le trouver.

Et si nous faisions place au roi de cœur Alain Kojélé ? C'est parti !

Qui est-il ? Plutôt que de répondre à cette question sibylline par une synthèse digne de Wikipedia, j'ai opté pour une alternative plus subjective qui consiste à dire ce que j'ai retenu de mes recherches à son sujet. A l'instar des précédents hommes du 31 juillet 2017, Alain Kojélé Makani de son nom complet à la particularité de porter plusieurs casquettes : bédéiste, caricaturiste, graphiste publicitaire, peintre et illustrateur, ce natif de Kinshasa la belle, passionné par le dessin et la bande dessinée depuis sa plus tendre enfance,  fera une halte par l’Académie des Beaux Arts de Kinshasa avant de se lancer comme caricaturiste indépendant. Journaux, magazines, rien ne le rebute, Alain Kojélé a la particularité de croquer plus vite que son ombre. Son regard est un appareil photo qui enregistre, repositionne et reproduit sur le vif avec une justesse bluffante. Ce qui fait également sa particularité c'est d'avoir dès le départ un succès populaire auprès des lecteurs kinois tant pour ses caricatures dans le journal satirique pour ne citer que celui là, que pour ses bandes dessinés toujours situés dans un contexte kinois avec des personnages auxquels le lectorat peut signifier et des problématiques qui les intéressent. Alain Kojélé bédéiste est à la bande dessinée ce que Simaro Litumba le poète est à la rumba congolaise, un artiste qui tout en divertissant son public en profite pour pointer du doigt l'air de ne pas y toucher des travers aux fâcheuses conséquences. "Elikiya le petit orphelin", "Zamadrogo, fils de Sorba" et "Kamuké Sukali" sont autant d'exemple qui renvoient aux lecteurs un miroir qui bon gré, mal gré oblige à réfléchir sur l'abandon banalisé, le règne des apparences et la moralité approximative de certaines demi-mondaine kinoises. Si ces portraits caricaturés et autres bandes dessinés lui valent un succès permanent, ce sont ces toiles qui ont attiré mon attention.

Comment l'ai-je découvert ? En juin dernier, grâce à l'émission Biso Na Biso de Ziana TV, dont j'ai parlé sur le blog. La marquise de Vindza qui anime ce programme proposait un numéro spécial consacré à l'édition 2017 de Masano une animation culturelle organisée par l'Association Louanges Solidarité à Courbevoie. Au hasard de ses déambulations dans les allées, la présentatrice a marqué une halte devant un stand fourmillant d’œuvres, c'est grâce à ces quelques minutes d'entretien au cours desquelles Alain Kojélé a expliqué sa présence à l’événement. Venu dédicacé un album inédit des aventures de Kamuké Sukali entièrement en lingala, il en a profité pour faire quelques dessins et montrer deux, trois toiles dont deux m'ont littéralement tapé dans l'iris.

Pourquoi Alain Kojélé est-il le roi de cœur de l’édition 2017 de la JIFA ? Pour une seule raison : trois collections de peinture mettant en scène exclusivement des femmes dans des situations diverses, et, toujours avec des couleurs chatoyantes qui vous donnent envie de plonger dans les toiles. Son style est unique, ses modèles comme ses thèmes, et les localisations sont variés, du mythologique à l'historique avec un savant mélange de ludique, de lubrique et de candeur.

Comme le dit si bien Blaise Pascal "le cœur a ses raisons..." et Alain Kojélé ne pouvait qu’être le roi de cœur parce que j'ai eu un véritable coup de foudre pour ces toiles, et, je n'ai plus qu'une obsession voir toutes les collections en exposition et en acquérir quelques unes dès que possible.

Une phrase à retenir de lui ? Je n'en ai aucune en mémoire. Il faut dire qu'à moins de compulser ses bandes dessinées, les probabilités pour citer Alain Kojele sont tout de même assez faibles, compte tenu de l'absence d'entretiens sur la toile. A ma connaissance à tout le moins.

Aurais-je évoqué Alain Kojélé sur une plateforme dont la ligne éditoriale ne concernerait pas les femmes africaines ? Très certainement pour ses croquis versus caricatures effectué à main levée en moins de cinq minutes avec des résultats étonnants.

Où trouver Alain Kojélé pour suivre son actualité et voir ses œuvres?

Facebook  => Alain Kojele

Instagram => @AlainKojele_officiel

Ainsi s'achève la série consacrée aux hommes du 31 juillet 2017. J'espère chers lecteurs adorés, que vous aussi craquerez pour les œuvres du roi de cœur. Dites moi dans les commentaires si vous avez déjà eu l'occasion de croiser son nom, d'assister à une exposition, de lire ses bandes dessinées et pourquoi pas de partager votre bonheur d’être un heureux détenteur d'une toile signée Alain Kojélé.