Bien que la playlist 2019 soit déjà en ligne, je joue les prolongations pour la partie relative aux présentations de quelques divas qui nous accompagneront pendant l’édition 2019. C’est la première fois que Gladys Samba artiste congolaise est nommée pour rejoindre les 31 chansons de la promenade musicale annuelle de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine, et ce fut un soulagement de ne pas avoir à batailler pour qu’elle récolte assez de votes. Si le lingala est la langue dominante en matière d’interprétation pour les congolaises des deux rives ayant fait partie des compilations différentes, nous avons tout de même eu de temps à autre l’occasion d’entendre quelques bribes de Kikongo, des chansons en Swahili, Bochi et Ladi-Kongo. Et c’est dans cette langue plus communément appelée Lari qui n’est autre que ma langue maternelle (eh vouih) que compose essentiellement Gladys Samba très attachée à la transmission des traditions et à l’émancipation des femmes. Cela n’empêche guère maman Glad comme l’appelle ses fans dont je suis désormais de chanter également en français.
Bio express : Élevée par son père, Maman Glad apprend très vite à être autonome quand celui-ci décède à l’âge de ses 16 ans. Elle travaille aux champs, cultive le manioc et vend le foufou sur le marché pour payer ses études. A force de persévérer, elle réussit le concours de l’Ecole des Beaux-Arts de Brazzaville et y suit une formation de quatre ans. En parallèle de sa vie d’artiste, Gladys Samba a plusieurs casquettes qu’elle change au gré des lieux et des circonstances, lorsqu’elle n’est pas à l’Espace Kudia, son restaurant situé à Bacongo, vous pouvez la retrouver auprès de ses adhérentes de “l’Association des Femmes du Foyer” ou bien au CG Angola Libre ou elle donne des cours d’arts plastiques.
L’album “Absence” d’où est extrait la chanson Nungu est une pure merveille flirtant toujours entre l’émotion de cette grande absente qu’est le fantôme d’une mère jamais connue et la joie de vivre transmise par la voix de l’artiste. Nungu c’est le piment, et cette chanson est une forme de satire sur ceux et celles qui pensent pouvoir manger du piment sans en subir les conséquences. Aie ! Cette chanson peut avoir plusieurs grilles de lectures, mon choix sur le blog restera politiquement correct, puisque Gladys Samba me renvoie à mes souvenirs d’enfance, lorsque ne comprenant pas pourquoi nos parents nous interdisaient certains mets dont ils se délectaient, ma petite bande et moi nous réunissions dans notre repaire secret pour leur désobéir. Inutile de vous dire qu’après avoir expérimenté à mes côtés, le vin de palme de mon oncle, le plat si savoureux de mon grand-père (sans sel) et le piment de ma tante, mes petits camarades en “mugondo” et moi-même avons troqué nos rencontres gustatives par des enquêtes policières conduites je vous le donne en mil par l’inspectrice Foxy Brown.* SouRIRES !
J’espère cher.e.s lecteur.e.s adoré.e.s, que vous aimerez également ce rythme trépidant et irrésistible rire de Gladys. Par ailleurs, dites-moi si vous avez vous aussi des chansons qui vous replongent dans votre enfance ?
Je vous espère dans les commentaires pour en parler !
*Foxy Brown est une héroïne de la Blaxploitation interpretée par Pam Grier dans les années 70.
Entrepreneure sociale et solidaire avec @assosolos en qualité de guide en marketing & communication pour solopreneurs & associations. Chez moi, violon d’Ingres et engagements forment un couple parfait notamment dans ce quatuor : Coordinatrice de la contribution digitale à la JIFA @www.journeefemmeafricaine.com, lectrice compulsive avec le comité @Festivalpremierromanchambery, citoyenne engagée avec le conseil de quartier @Democratieparticipativechambery et membre de la communauté web de Savoie @chambéCarnet. Pour m’écrire formulaire de contact ou grace.bailhache@gmail.com