Les premières fois même virtuelles sont toujours émouvantes, n’est-ce-pas lecteurs adorés ? Ainsi en va t-il du premier vendredi playlist de la saison 2017 de La contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine. Yeahh ! La porte de la compilation s’est fermée la semaine dernière, et c’est reparti pour de nouvelles aventures sous le signe du cinéma intérieur.

La première à ouvrir le bal est Monica Pereira dont je n’avais jamais entendu parler avant que Gabriella Da Silva membre de l’équipe 2017 ne suggère quelques titres de la belle cap-verdienne dont l’univers musical balaie le spectre de divers afros, afro-fusion, afro-zouk/ afrobeat. On la retrouve également dans les musiques du monde et le Kuduro. Sur la tripotée de titres proposés par Gabriella, deux ont obtenus les suffrages unanimes du panel qui choisit la liste définitive, ainsi retrouverez vous la troublante Monica en premier et au numéro 14 de la compilation 2017 de nos voix féminines favorites.

Ce que je sais d’elle : Monica Pereira est née en Guinée Bissau d’un père guinéen et d’une mère cap-verdienne. Enfance au Portugal, adolescence en France et depuis elle va où la musique l’entraîne. Elle aime l’écriture, la poésie, et malgré un caractère très indépendant, Monica a brièvement fait partie du groupe Honneur O dames, elle a multipliée les collaborations éclectiques, et sortie plusieurs singles, un maxi CD Ahou et l’album solo Continuo Cantando. Qu’elle chante en Français, en Portugais ou en Espagnol, sa voix grave est un enchantement.

C’est elle qui ouvre la playlist 2017 avec ce bien trop court  Ave Cesaria hommage à la diva aux pieds nus. Les paroles disent tout de son admiration, en rajouter serait superfétatoire. Et c’est précisément pour la simplicité de l’ensemble que j’ai fais ce choix inaugural. Soyons gré à Yann Gateau qui a filmé ce moment Radisson Blu de Nantes, à Thomas Fouillet au mixage son et au talentueux Olivier Corre qui non content de faire danser les notes de son piano à assuré le montage de la vidéo.

Ave Cesaria by Monica Pereira un piano voix qui envoie du bois sans ostentation : c’est magique ! Click To Tweet

Là où le bât blesse, c’est que 2 minutes pour un cinéma intérieur semble un peu court. Qu’en dites vous ? Tentons le coup tout de même. Alors voilà le principe, le temps de la chanson, chacun est invité à tout oublier autour de soi pour ne se focaliser que sur la voix et la musique. A chacun d’opter soit pour le lâcher prise et l’ouverture à la spontanéité, soit de se concocter un petit film personnel sans limite de temps, de coûts ou d’espaces géographiques. On peut tout faire. C’est pas beau çà ? Je me lance.

Je plante le décor. Maroc. Agadir. Installée dans un compartiment de la grande roue au milieu de Loubienga et l’étrangère mes complices de toujours, je me cramponne à chacun d’eux. Le démarrage est doux, le vent fouette mon visage, ma vue se trouble, la chair de poule est si évidente que mes deux comparses dégagent spontanément un bras pour me frotter. Ce n’est rien, je n’ai pas froid. Ma voix résonne dans ma tète les notes du piano l’emportent sur ma peur, aucun mot ne parvient à franchir mes lèvres, nous voilà au sommet. Je retiens mon souffle. C’est la chute. Hurlements où se mêlent effrois et excitations résonnent dans la nuit. Retour au point de départ.

Mes aïeux ! Dire que j’ai réussi à me faire peur avec mes âneries. Brhh !!! Il n’y a pas à dire un petit tour en grande roue imaginaire ou pas, cela fouette drôlement le sang. Quoi qu’il en soit je suis totalement sous le charme et dès que l’occasion se présentera de la voir sur scène, je m’y précipiterais assurément.  Et vous lecteurs adorés, où vous ont emportés ces 2 minutes ? Connaissiez-vous Monica Pereira ? 

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