Vendredi playlist femme africaine quand Lira interprète “Be about it”

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Cela devient quasiment un rituel que de vous retrouver désormais pour clôturer une saison de publication autour du vendredi playlist moment privilégier qui permet de célébrer les divines voix de la compilation de l’édition 2018 de la contribution digitale à la Journée Internationale de la femme Africaine. Je sais gré à mes deux complices Mawuli Douglas et Caroline Kiminou de vous avoir fait voyager musicalement la première en Tanzanie avec Vanessa Mdee et la seconde au Cap Vert avec Mariama Ramos.

Dans la famille sororale de la playlist 2018, je vous invite en Afrique du Sud en compagnie de la sculpturale chanteuse Lira dont le morceau Be about it occupe la place 30  bien entourée par la malienne Rokia Traoré et la germano-nigériane Nneka voix qui ferme la marche. Une fois de plus, je dois à cette merveilleuse compilation de découvrir une voix dont le visage m’était familier sans que je ne sache où je l’avais déjà vu. SouRIRES !

Ce que j’ai appris d’elle  : Lerato Molapo, connue sous le nom de Lira, est une chanteuse sud-africaine, son nom signifie “amour” en setswana et elle parle quatre langues. Chanteuse afro-soul saluée par plusieurs prix, qui décrit sa musique comme “une fusion de soul, de funk, d’éléments de jazz et de musique africaine, Lira a sorti six albums, dont les quatre premiers albums Feel Good (2006), Soul in Mind (2008), A Celebration (2009) et Return to Love (2011) ont été signés chez Sony/BMG Africa, Rise Again en 2014 chez Shanachie Records, et Born Free 2016 chez Otarel Music.

Be about it chanson magistralement interprétée par l'exquise chanteuse sud africaine Lira est mon hymne absolu, celui qui invite chaque personne à prendre ses responsabilités et agir pour le changement auquel elle aspire. Click To Tweet

Je sais que certains d’entre vous cher.e.s lecteur.e.s adoré.e.s rongeaient leurs freins en attendant le retour du cinéma intérieur. Je salue les téméraires m’ayant fait parvenir quelques textes pour illustrer les derniers vendredi playlist, quel dommage vraiment que vous ne les laissiez pas dans les commentaires où je pourrais les retrouver au lieu qu’ils ne soient noyés dans le flot de messages quotidiens dont les derniers chassent les premiers. Sniff ! Enfin ! La vie est un choix n’est-ce-pas ? SouRIRES !

Une petite explication à l’attention de ceux qui découvriraient le blog par cet article. En un mot comme en cent, le cinéma intérieur est une proposition ludique adressée à la cantonade : le temps de la durée de la chanson, faites votre cinéma, imaginer un bref film dans lequel tout serait possible.

Cela vous tente t-il ? Alors allons y gaiement !

Mon cinéma intérieur : je plante le décor – Congo Brazzaville un 14 février !

Hier j’ai enterré mon père. Ce soir je prends l’avion. Il me fallait une dernière occasion de respirer seule, et je ne goûte jamais mieux à la solitude qu’au milieu d’une foule en mouvement. Perdue dans ma rêverie au cœur du marché Total de Bacongo, attirée par une soudaine montée d’un doux mélange d’effluve de jasmin, de rose et de vanille, je m’arrête si brusquement que cognant au passage une ombre, j’en renverse une partie de mon panier.

Surtout ne bougez pas ai-je pesté avant de me précipiter comme une forcenée à la poursuite de mes fruits . Si tout se passe en quelques secondes, le temps ralenti brusquement lorsque levant la tête, je découvre une armoire à glace me toisant du haut de son mètre 90, je me sens si vide que l’idée de recevoir une bonne raclée me soulage me traverse l’esprit.

Quant sortant du diable Vauvert.

Bébé Galachi tu n’as pas changé, laisse je vais porter çà me lance une voix mielleuse aux intonations kinoise. Joignant le geste à la porte, une femme papaye entre deux âges me fait face et enchaîne sans reprendre son souffle : laisse moi te regarder, je savais que c’était toi, toujours à rêver quand tu marches.

Abasourdie par cette cavalerie aussi inespérée qu’encombrante, mon cerveau en ébullition s’agite. A qui peut bien appartenir cette silhouette longiligne ? Pourvu qu’elle ne se mette pas à me déblatérer ses sincères condoléances, sinon je risque de piquer une crise de nerfs. Je reste coite abhorrant un sourire qui se voulant radieux ne semble pas la tromper. Suivant mon regard, elle se retourne, avise le catcheur, ondule dans sa direction tout me tirant avec une douce autorité qui ne souffre aucune discussion. La suite relever du mystère puisqu’après quelques mots qu’elle lui dit à l’oreille, le catcheur fier comme Artaban bombe le torse à l’adresse des badauds et disparaît sans demander son reste.

Puis se tournant vers moi, elle murmure en plongeant son regard pétillant dans le mien : Bébé Galachi tu m’as oublié vraiment. Je la distingue enfin : une figure un peu longue sans coquetterie de poupée, de fines nattes aux lignes géométriques subtiles font ressortir son front bombé, ses grands yeux de jais et ses sourcils frondeurs.

Aussitôt, son petit nez souffle légèrement, sa bouche boudeuse dévoilant un sourire d’une touchante naïveté m’ordonne d’approcher et de fermer les yeux. Tandis qu’elle m’enveloppe dans ses bras soyeux, elle entonne à tue tête : olélé, olélé, moliba makasi, olélé olélé galachi makasi.

Maman Sosso suis-je parvenue à hoqueter entre deux sanglots. Vingt ans qu’elle ne m’avait pas vu. Nourrice tant aimée, ange éternel qui parvint par une seule évocation à faire sortir des larmes qui coincées entre prostration et désespoir ne trouvaient pas l’issue de sortie.

Contrairement à mon invitation, ce cinéma intérieur ne respire point la gaieté et c’est de loin ma plus longue proposition depuis le début de cette parenthèse musical et cinématographique. Je vous sais si magnanimes que je ne m’en formaliserais pas plus que cela.

Parlons plutôt de vous cher.e.s lecteur.e.s adoré.e.s,  vers quelle(s) aventure(s) l’exquise voix de Lira vous a t-elle mené ?

Je vous espère déjà dans les commentaires !

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