Que sont-ils devenus? Marie-Simone Ngane reine de cœur 2015

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Comme je vous l’annonçais tantôt dans l’article Que sont-ils devenus, la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine innove pour prendre des nouvelles de quelques participants aux précédentes éditions. Et c’est Marie-Simone Ngane blogueuse & web-redactrice reine de cœur 2015 qui ouvre le bal de cette rubrique.

1 ) Vous avez fait partie de l’édition 2015 rétrospectivement quel souvenir gardez-vous de cette expérience ?

Mon plus beau souvenir, c’est la surprise d’avoir été choisie comme reine de cœur. Ensuite, il y a la fierté de ma mère qui me demande d’en parler chaque fois que je dois parler de moi. Enfin, le bonheur de savoir que nous, jeunes africaines évoluant entre deux cultures, ne sommes pas exclues de l’image de la femme africaine d’aujourd’hui.

2) Une année s’est écoulée, que vous est-il arrivée que vous auriez envie de partager ?

En un an? Beaucoup de choses! J’ai voyagé, j’ai emménagé dans le premier appartement avec mon nom sur la boîte aux lettres (et pas juste parce que j’ai le même nom que ma sœur ou mes parents), j’ai trébuché souvent, j’ai appris des leçons, j’ai ri, j’ai pleuré, j’ai dansé, j’ai écrit, j’ai rencontré des gens intéressants… J’ai vécu.

3 ) Il y’a quelques mois nous avons relayé votre article sur l’exposition Kitoko, avez-vous eu l’occasion de faire d’autres découvertes ?

J’essaie de visiter toutes les manifestations culturelles intéressantes en rapport avec l’Afrique. En ce moment, l’expo Seydou Keita est en cours au Grand Palais et elle vaut toute la communication autour. Sinon, si vous voulez suivre la culture africaine en région parisienne (on oublie toujours les provinciaux), Jacqueline Ngo Mpii fait un travail admirable avec sa plateforme Little Africa.

4) Je n’ai plu eu l’occasion de lire vos contributions au webzine Inspire Afrika, avez-vous eu l’opportunité de poursuivre cette collaboration ?

Oui et ça m’occupe d’ailleurs beaucoup. Récemment, j’ai eu l’occasion de soutenir de merveilleux projets, de m’insurger contre les systèmes de santé sur notre continent et relayer un certain nombre d’événements culturels. Je travaille désormais aussi sur le magazine en plus du site internet. Vous pourrez retrouver deux de mes articles dans le prochain numéro. Pour suivre mon actualité, le mieux c’est inspireafrika.com/fr/author/marie-simone ou alors mon Instagram qui est le réseau social que j’utilise le plus.

5) Pour l’édition 2015, vous avez essuyé les plâtres des nouveautés qui ont fait leur apparition, j’aimerais votre sentiment à ce sujet. Et vous quelle adjonction auriez -vous fait pour apporter une plus-value à cette contribution ? ou à contrario que retireriez-vous qui semble de trop ?

J’ai eu un coup de coup de cœur pour la rubrique au masculin, notamment l’article de René Jackson (From Douala with love), un blogueur dont j’adore la plume et que j’ai pu rencontrer cette année. Quand les femmes parlent d’elles et de leurs soucis, on imagine toujours des femmes aigries et acariâtres anti-hommes. C’est intéressant d’avoir le regard de l’autre sexe sur les combats féminins.

L’idée des combats solidaires est intéressante mais j’avoue avoir eu du mal à suivre. Cette rubrique est intéressante néanmoins et pourrait permettre de mettre en lumière des problèmes si la communication autour est bien faite.

6) Pour l’édition 2016 un thème a été choisi il s’agit de des racines et des ailes. A ce propos, quelles sont vos racines africaines ? Qu’est ce qui ou qui vous donne des ailes aujourd’hui ? Par ailleurs, que vous inspire ce thème ?

Je suis une Bantou, Bulu, plus précisément Mvaé du grand groupe Fang du Cameroun. Ma maman est semi-bantoue, le peule Bamiléké est réputé au Cameroun pour son sens du travail et sa richesse. J’avoue ne pas m’être vraiment intéressée à ma culture jusqu’à il n’y a pas longtemps. Je ne parle pas mon patois mais j’essaie de travailler dessus. J’ai compris qu’il fallait m’ancrer fermement dans mes racines pour pouvoir “m’envoler”.

Ce qui me donne des ailes? Le désir d’être utile, avoir l’impression qu’on a contribué à quelque chose dans ce bas-monde.

Le thème “des racines et des ailes” m’évoque le fait de savoir d’où on vient pour s’envoler sûrement là où on va.

7) Quelle est votre actualité de cet été et de l’automne ? Avez-vous des projets pour 2017 que vous souhaiteriez partager avec nous ?

Cet été, j’ai un programme chargé avec Inspire Afrika. On organise un événement au Cameroun en Juin et on est partenaires de plusieurs événements sur Paris où je vais devoir tenter d’être sociable 🙂

Je vais me remettre au blogging aussi, j’ai un peu abandonné les May-sitations pour me consacrer à la vraie vie. Je vais venir raconter tout ça à mes lecteurs. Comme je l’expliquais l’année dernière, la femme africaine forte, ce n’est pas moi, je me construis et je grandis avec mes lecteurs.

Cet automne, j’aurais un quart de siècle, occasion pour moi de donner un nouveau virage au blog. Je suis la spécialiste des nouveaux départs. Je pense fermement qu’on peut recommencer et décider de ce qu’on veut être à tout moment tant qu’on est vivant. Le blog va prendre un côté plus lifestyle.

Pour finir, je prépare une petite collaboration avec d’autres blogueuses sur le fait d’être une jeune femme noire aujourd’hui, à recherche du bonheur, les périodes difficiles qu’a traversées et tout ce qui nous a aidé. On réfléchit encore au format mais je vous tiendrais au courant. Suivez moi sur Instagram.com/may_si ou Twittertwitter.com/mamzelmaysi pour ne rien manquer.

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