Que sont-ils devenus? Guy-Serge Luboya Collaborateur au masculin 2015

journee-femme-africaine-zoom-elajambo-guy-serge-luboyaAprès ma petite reine de cœur Marie-Simone Ngane, place à Guy-Serge Luboya entrepreneur, congoloviste et blogueur en direct de Montréal qui fut l’un de nos  collaborateurs au masculin de l’édition 2015. Il s’est prêté de bonne grâce au jeu de l’entretien, et c’est un véritable bonheur de voir à la fois les réalisations passés, celles qui sont en cours et les futurs projets….

 Voyez plutôt  !

1) Vous avez fait partie de l’édition 2015 et vous avez inauguré une nouvelle proposition faite dans le cadre de la JIFA, retrospectivement quel souvenir gardez-vous de cette expérience ?

J’ai bien aimé l’expérience, d’autant plus que c’était pour une belle initiative. Ça m’a aussi donné de la visibilité. J’ai particulièrement apprécié le texte résumant mon blogue écrit par votre collaboratrice Grace, c’était touchant.

2) En même temps que la rubrique “Au masculin” d’autres nouveautés ont fait leur apparition dans la JIFA, j’aimerais votre sentiment au sujet : du site internet, Les combats solidaires et de La playlist. Et vous, quelle rubrique auriez -vous proposé pour apporter une plus-value à cette contribution ? ou à contrario que retireriez-vous qui semble de trop ?

J’ai bien aimé la rubrique « les combats solidaires », car le titre me touche, il résume ce que doit être l’Afrique d’aujourd’hui : Panafricaine. Ce n’est plus à prouver, c’est une évidence pour la survie des africains. L’enlèvement de jeunes filles au Cameroun et Nigéria, et les massacres en RDC doivent interpeller tous les africains.

Compte à votre playlist, je l’aime bien. Toutefois, je rajouterai les chansons « Nomakanjani » et « Mama » de Brenda Fassi. Nomakanjani, en Zulu, signifie ainsi soit-il. Ça veut dire la même chose qu’un mot en Kikongo que j’utilise souvent, Ingeta. Au-delà de cette petite anecdote, j’adore l’artiste elle-même, sa voix, son histoire, son charisme. Je ne comprends pas le Zulu, et pourtant je vibre depuis la première fois que j’ai écouté ses deux chansons. J’ai toujours cru que la vraie musique, on l’entend avec ses oreilles, mais l’écoute avec son cœur. Et aussi « Tshanza » de Tshala Muana, chanson à haute signification. Tshanza signifie « la main » en Ciluba. Dans cette œuvre, Tshala Muana dit que quand la tête, le ventre, les pieds ont mal, c’est la main qui soigne. Mais, quand la main à mal, qui soigne la main ? C’est un genre de message pour dire que même les forts ont besoin d’aide, qu’il faut prendre soin de ses parents. Je crois que c’est un bon message pour nous tous.

journee femme africaine guy serge luboya collabroateur masculin que sont ils devenus3 ) Une année s’est écoulée, que vous est-il arrivé que vous auriez envie de partager ?

Bien entendu, j’ai publié des nouveaux billets sur mon blog, et je suis content d’avoir attiré davantage de lecteurs. Dorénavant, je publie aussi sur l’encrenoir.com, un site bien connu au Québec., j’ai aussi quelques textes sur Ingeta.com.Au-delà de mes activités de bloggeur, nous avons formés près de 80 nouveaux locuteurs (différents niveaux) en langues africaines cette année avec ELA JAMBO.

4) Pour l’édition 2016 un thème “Des racines et des Ailes”. Commençons par aborder la première partie LES RACINES. Quelles sont vos racines africaines et comment vivez vous l’Afrique?

Je suis Africain, et je crois en avoir pris davantage conscience en grandissant en Amérique du Nord. Pour segmenter (rires), je suis bantou, congolais, Muluba. Mon nom Luboya, en Ciluba (lisez Tshiluba), signifie celui qui ramasse tout.Mais, perso, ça fait longtemps que je ne me segmente plus, j’aime me définir comme un africain dans le sens large du terme. J’ai grandi au Gabon, comme un Gabonais, avec des Haïtiens comme un Haïtien, tout en étant Congolais sapé comme jamais (rires).

5) Poursuivons sur le thème de l’édition 2016 en abordant la seconde partie, LES AILES. Dites nous ce qui vous donne des ailes aujourd’hui, ou peut -être qui vous donne des ailes ?

L’Afrique me donne des ailes, il y a tant à faire. Voilà un continent, un peuple, qui a tant souffert. Je rêve d’une Afrique forte, unie et décomplexée. Avec mon école ELA JAMBO, je me suis donné pour mission de réapprendre aux africains à parler leurs langues. Car j’estime la langue comme la plus riche des bibliothèques. Si l’Africain se reconnecte avec lui-même, il sera plus conscient de sa valeur. ELA JAMBO doit former une nouvelle génération de locuteurs de langues africaines, ça prendra le temps que ça prendra, ça coutera le prix que ça coutera, mais on va y arriver. Voilà ce qui me lève tous les matins, me donne des ailes comme vous dites.

6) A quoi pensez-vous spontanément en entendant ce thème des racines et des ailes ?

Spontanément, je pense à valeurs ancestrales et innovation. Car qui dit racines dit source, dit enraciné. Qui dit ailes, dit le ciel, dit voler. Donc, je pense à prendre de l’envol tout en conservant sa nature profonde.

7) Quelle est votre actualité de cet été et de l’automne? Avez-vous des projets pour 2017 que vous souhaiteriez partager avec nous ?

La sortie de mon premier livre : Dans mon champ de vision. Surveillez la date de sortie, et suivez mon blog http://guy-sergeluboya.blogspot.ca/ pour de plus amples informations. La session d’été chez ELA JAMBO commence la semaine du 13 juin prochain, et les cours en ligne débutent en septembre. Plus d’infos : http://elajambo.com/.

Je ne pourrai vous quitter sans vous dire qu’ELA JAMBO mène une campagne de socio-financement pour améliorer son offre. La campagne sous le thème ; Pour une école de langues africaines, soutenons ELA JAMBO est sur le site indiegogo. Vous pouvez participer par le lien suivant : https://www.indiegogo.com/projects/pour-une-ecole-de-langues-africaines-ela-jambo#/. Elle est officiellement terminée le 20 mai, mais elle est flexible, c’est-à-dire que vous pouvez toujours continuer à contribuer. Merci et à très bientôt.

Merci à vous Guy-Serge Luboya et bon vent à ELA JAMBO la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine sera toujours prête à relayer à vous encourager  et à relayer ce merveilleux travail linguistique que vous faites pour peu que nous en soyons informées !

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