Y a-t-il plus délicieuse découverte que celle de l’allégorie d’une femme dont l’auteur tente de deviner les dispositions de l’âme ? De questions légères comme l’air aux pensées les plus profondes, Elgas portraiture Soda Mama Fall diva de la musique traditionnelle sénégalaise avec des mots qui tombent du ciel, comme une pluie douce.

Petite précision et pas des moindres qui nous évitera je le souhaite des mails superflus. Souvenez-vous chers lecteurs adorés, que dans l’article d’intronisation du dénommé Elgas comme roi de pique de l’édition 2017 de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine, je soulignais d’une main sa double casquette de journaliste et d’auteur, tandis que de l’autre, je mentionnais son attachement à la chose publique de son pays. Ainsi nulle surprise à ce que publiant dans un journal sénégalais, à fortiori dans une rubrique intitulée Inventaire des idoles, son texte ne comporte aucune référence biographique. Élémentaire mon cher Watson dirait l’autre, mais cela va mieux en le disant. Dont acte !

Émue par le concert de sons harmonieux, la plume ardente, vive, quasi étourdissante me laisse un instant perplexe. Heu… Mais qu’est ce donc ? Sophisme diasporique ? Argutie en wax ? Allez ! Allez ! Elgas ne serait pas Elgas, s’il ne glissait entre l’éloge exalté et le brillant éloge, quelques arguments aussi affilés qu’un rasoir tranchant. Puisque le superflu grisonne vite, demeure un sentiment plus riche en impressions qu’en mots : un must read. En bon français dans le texte ? Une esquisse d’une vivifiante douceur.

Soda, le don et la grâce in tract.sn*

Bien en peine seraient ceux qui essayeraient de savoir à quoi Soda Mama Fall doit sa grâce et les propos louangeurs unanimes sur sa personne. Ils seraient comme des chercheurs d’or, les mains occupées à creuser, exténués à draguer le sol, alors qu’il suffit de contempler le lingot tout affiné, là, là-devant. Du couple entre le don et la grâce, les gouvernants politiques ont fait de mauvais usages autoritaires et religieux. Autrement, le duo est toujours assorti. C’est le privilège dont jouissent ceux qu’on aime sans jamais savoir pourquoi, dans l’évidence d’une idylle. Il est des mystères comme ça, qu’on se plaît à ne pas déranger, comme des trésors qui ne livrent leur sel que bien cachés dans leur écrin. Tel est ce recueillement quasi-national, qu’inspirent l’esthétique et l’aura de Soda Mama Fall.

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Pour faire plus ample connaissance avec la plume du roi de pique, cliquez sur sa page dédiée : Elgas

* Mise à jour 03/05/2019 Mea maxima culpa : l’inversion de lien et de plateforme a été corrigée, (merci B.N de me relire avec autant d’acuité) la rubrique Inventaire des idoles se trouve bien sur Tractsn et non seneplus comme mentionné précédemment.