Maitre Hamuli Rety l’homme de loi du 31 Juillet 2015

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Quand l’édition 2015 de la Journée Internationale de la Femme Africaine s’est ouverte au masculin, maitre Hamuli Réty est l’un des noms qui a trotté dans ma tête, puisqu’il est associé à un de nos combats solidaires. C’est typiquement un de ces hommes de lois qui ne s’en laisse pas compter, c’est pour cela qu’il est « l’as de pique », une carte maitresse qui sait faire mal lorsque c’est nécessaire. En quinze ans de guerre, d’innombrables crimes ont été perpétrés à l’est de la République Démocratique du Congo. La Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH ) annone plus de 3000 cas en 2012 pour la seule province orientale, soit environ dix cas par jour. L’ONU, quant à elle, affirme qu’en moyenne 48 femmes sont ainsi violées toutes les heures en République Démocratique du Congo. C’est à la faveur de la pétition de 52 personnalités féminines du monde se mobilisant contre les violences faites aux femmes en République démocratique du Congo que j’ai découvert maitre Hamuli Réty ancien président de l’association des avocats du TPI pour le Rwanda et grand soutien de ce projet.  Cette pétition est toujours active à ce jour et peine à obtenir le nombre de signataires requis et ce n’est pas faute pour les 52 personnalités féminines d’avoir essayées : elles ont écrit une lettre ouverte aux grandes instances de décisions pour la création d’un Tribunal pénal international et dénoncent, notamment, le viol utilisé comme arme de guerre dans les conflits armés.

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Selon l’avocat Me Hamuli Réty un Tribunal Pénal International (TPI) en République Démocratique du Congo aurait toutes les chances de fonctionner,  Voici comment il explique a démarche des personnalités qui ont lancé cet appel : « le TPI a changé la donne au Rwanda, il a changé la donne en ex-Yougoslavie, il n’y a pas de raison qu’il ne change pas la donne au Congo. Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) ferme ses portes l’année prochaine. Ce tribunal fonctionne depuis plus de 17 ans, on ne va pas nous dire aujourd’hui que depuis 1995 il y a eu des cas de viols tels qu’on les a constatés au Rwanda en 1994. Au Rwanda on n’en parle plus, au Congo, on en parle et on en parlera tant que les viols comme arme de guerre, constituent un élément de conquête de pouvoir, et dès le moment que ça constitue un élément de conquête de pouvoir, ces viols vont continuer à être perpétrés. On ne peut arrêter quand même une stratégie qui gagne ! Il y a eu quand même trois ou quatre générations d’hommes politiques qui sont arrivées au pouvoir par la force, justement des viols et des guerres. Le problème le plus important ici, c’est de savoir effectivement si les violences faites aux femmes vont rester impunies. »
Merci à Maître Rety d’être cet as de pique qui s’implique pour que la loi s’applique et que  les violences faites aux femmes ne restent pas impunies.

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