Ce rendez-vous inspiration du lundi se transforme parfois en grand moment de désolation en raison de récurrentes contestations qui atterrissent courageusement dans la boite mail de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine. La semaine dernière il était question de surmonter ses craintes, et, j’ai eu droit à mon lot de réactions non constructives, d’abord les adeptes du “oui mais” qui préfèrent focaliser leur énergie dans toutes les raisons pour lesquelles ils ne peuvent pas, ensuite, il y’a les philosophes qui se gargarisent de grandes théories, et enfin les africanistes qui s’imaginent qu’ils écrivent à une décérébrée sans racines.

Fort heureusement, ces représentants du sexe fort sont en une minorité qu’il convient d’ignorer, à moins comme c’est le cas aujourd’hui, qu’ils me permettent de rebondir sur la citation du jour attribuée au philosophe Anon :

Une vision sans action est une illusion et une action sans une vision est un cauchemar. Click To Tweet

On peut donner plusieurs définitions à vision, moi je le remplace volontiers par direction, objectif et but. C’est par ce prisme que j’aborde cette citation que je reformule prosaïquement en disant que si vous avez un objectif et que vous ne faites rien pour l’atteindre, il restera juste un fantasme ; que par ailleurs, si vous faites des tas de choses à gauche à droite sans avoir déterminer au départ votre destination finale, vous arriverez partout et nulle part.

J’ai fini par comprendre que les contestataires anonymes ont en commun en dehors bien sûr de leur goût pour le défaitisme, le fatalisme et autres “ismes” stériles, c’est l’absence de vision. Comme elle leur fait défaut, ils s’imaginent que les autres n’en ont pas, et voguent dans la vie au gré des aléas et selon le bon vouloir de tous, sauf eux-mêmes bien sûr. SIC !

Mon objectif avec les citations, proverbes et autres adages du lundi c’est d’insuffler du positif, d’encourager à l’action d’où l’emploi “d’inspiration”. Je crois au libre arbitre et lorsque je propose une réflexion, des pistes, je fais confiance à l’intelligence des lecteurs pour faire la part des choses et choisir ce qui leur convient.

Avoir une vision de là où l’on veut se rendre offre l’avantage de clarifier certaines valeurs, d’orienter les personnes par lesquelles nous souhaitons être entourées, de nous rendre flexibles parce qu’il n’y a pas qu’une seule route qui mène à la destination. D’une manière générale, je préfère toujours savoir où je vais, parce que cela me permet de choisir plus facilement comment j”irais, avec qui, en combien de temps. Bien entendu, ce n’est pas parce que l’on a une vision, que l’on pose des actions que ces dernières vont forcement nous y conduire. Après tout, en dehors de la mort à laquelle nul n’échappe, rien n’est jamais certain dans la vie.

Prenons un exemple pratico-pratique, disant au hasard les taxis. Dans tous les cas de figures, que vous soyez dans un pays ou les taxis ont un taximètre, ou bien dans une nation où les tarifs se négocient avant chaque course.  lorsque vous prenez un taxi, il y’a une chose que vous êtes toujours obligés de donner au chauffeur : c’est la DIRECTION. Parce que veut, veut pas, à moins que le chauffeur ne soit un télépathe, il ne pourra vous emmener nul part s’il ne sait pas où vous voulez aller. Ou bien ?

Parfois on se laisse influencer par les grands mots, aussi, pour ce lundi, votre mission si vous l’acceptez, c’est d’imaginer que vous preniez le “taxi de la vie, de l’année ou du mois” (à vous de voir ce qui sera le plus simple à faire comme premier pas), que répondriez-vous au chauffeur qui vous demande : on va où comme çà ?