Femme inspirante 2015 : Angèle Diabang

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Ce n’est que lors de la diffusion en novembre 2014 du documentaire “Congo, un médecin pour sauver les femmes” que j’ai découvert la réalisatrice et productrice sénégalaise Angèle Diabang. Un travail remarquable de pudeur et si réaliste pourtant que ce documentaire poignant qui a l’intelligence de ne pas se focaliser sur la personne du Dr Denis Mukwege tout en posant une camera bienveillante sur les femmes violées dans l’est de la République démocratique du Congo. Impossible pour moi d’en rester là, il fallait que j’en sache davantage sur les travaux précédents de la réalisatrice. J’ai alors découvert une femme inspirante en la personne d’Angèle Diabang née à Dakar en 1979, diplômée du Média Centre de Dakar en 2003 ; qui après avoir avoir collaborée à plusieurs films comme cadreuse et monteuse se lance dans la réalisation de documentaires et courts-métrages en même temps qu’elle produit ses créations et celles des autres par le biais de sa société de production Karoninka créée en 2006.

Je regrette encore plus d’avoir pris le train en marche, puisque j’apprends que les productions d’Angèle Diabang ont été diffusées sur des télés comme Arte, France5, TV5, France Ô, dans le réseau de CFI ainsi que sur plusieurs chaînes africaines. Je croise les doigts pour acquérir un jour, un coffret qui réunirait les premières œuvres de la réalisatrice telles que Mon beau sourire (2006), un documentaire sur le tatouage des gencives chez les femmes sénégalaises, Sénégalaises et Islam (2007) un documentaire dans lequel six jeunes femmes musulmanes s’expriment sur leur façon de vivre leur religion et Yandé Codou, la griotte de Senghor (2008) un portrait intimiste de la la cantatrice traditionnelle Sérère deux ans avant sa disparition.

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C’est avec fièvre que je guette en outre, la sortie du long métrage adapté du roman classique de Mariama Bâ “Une si longue lettre”, pour voir comment Angèle Diabang va donner vie à la correspondance de Ramatoulaye et Aissatou. Avec le passage du livre à l’image, c’est souvent du tout ou rien, les lecteurs se sont crées leurs propres images et sont souvent très critiques vis à vis des adaptations qu’ils jugent quasi-toujours négativement au départ. Dans le cas de ce classique de la littérature africaine, j’achète d’avance et les yeux fermés, parce que c’est une œuvre de fiction d’une réalisatrice des années 2000 que je m’attends à voir et non un copier/coller d’un livre des années 1980.

J’ai bon espoir qu’avec la démocratisation des outils numériques, que la génération des africaines qui grandit avec les vidéos et l’esprit de “You Tube” seront inspirées par la réalisatrice Angèle Diabang pour que jaillissent de nouvelles images des 1001 visages de la femme africaine. .

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