[Dakarart 2018] Mes 7 crush féminins d’art africain contemporain

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Je m’étais quelque peu détournée du Dakrart depuis au moins 5 ans, et c’est à  une conversation avec Pascale Obolo intervenante de la table ronde de la carte blanche de So art et  Nadine Bilong curatrice indépendante de l’exposition Métaphore du Big Bang initiée par la galeriste  Carole Kvasnevski en partenariat avec la Galerie 59 que je dois mon renouvellement de curiosité. Merci mesdames,  grâce à vous l’art africain contemporain retrouve sa place au sein du blog de contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine. 

Pour ceux d’entre vous qui découvrent cet Evénement, le DAK’ART est la Biennale de l’Art africain contemporain, et sa 13 édition se tiendra du 3 mai au 2 juin 2018 à Dakar. Après ‘’La cité dans le jour bleu’’ qui a fait référence à un poème de Léopold Sédar Senghor, le thème de la Biennale 2018 porte le sceau d’un autre père de la Négritude, Aimé Césaire à qui est empruntée l’expression «L’heure Rouge». Extraite de sa pièce «Et les chiens se taisaient». «L’heure Rouge» parle d’émancipation, de liberté et de responsabilité.

Sachant qu’il y’a plus de 75 artistes présents dans le IN, que j’ignore le nombre de ceux qui feront les beaux jours du OFF, mon choix est forcement subjectif et fortement orienté par notre ligne éditoriale.

Ce postulat étant posé chers lecteurs adorés, je plante le décor et vous présente mes 7 coups de cœur

Géraldine Tobe : République Démocratique du Congo

Bio express :   Seule fille de sa classe lors de ses études secondaires à l’Institut des Beaux-Arts de Kinshasa, Géraldine Tobe place la femme au centre de son œuvre. Le feu et ses dérivées représente sa source d’inspiration du soir où décidant de brûler toutes ses œuvres, la fumée s’en échappant a été une révélation, sans compter que victime d’un incendie à la suite duquel elle souffrira de brûlures, la fumée représente également un symbole de renaissance et de liberté. Ainsi tel un phénix, Géraldine Tobe renaît de ses cendres pour créer des œuvres exprimant ses émotions et ses prises de position

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Laeila Adjovi : Bénin

Bio express :   Franco-béninoise, reporter, photojournaliste, plasticienne, résidant et travaillant  à Dakar depuis huit ans, Laeïla Adjovi fait ses premiers pas en photographie à 20 ans lors d’un stage à New-Delhi dans une ONG indienne. Si techniquement, elle vient de l’école  de la photographie argentique et de laboratoire, Laeïla Adjovi fait le choix d’une approche artistique enchevêtrant peinture, dessin et manipulations en chambre noire.  Adepte d’une photographie documentaire, c’est son reportage “Des femmes dans l’arène” dans lequel nous suivons le parcours de quelques les lutteuses en Casamance parmi lesquelles ci-dessous Aïssatou, Sirefina (au centre), Aminata qui m’a donné envie d’explorer ses autres travaux.

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Félicité Codjo : Sénégal 

Bio express :   De père togolais et de mère sénégalaise, Félicité vit actuellement à Dakar. Artiste plasticienne, thérapeute fait naviguer sa créativité de la figuration à une forme d’abstraction très personnelle, pleine de ratures, de hachures, de projections où les corps et la lumière s’emmêlent, se complètent. En acrylique ou pastel, ses toiles disent son questionnement sur le monde, et comme lui sa palette se distille du sombre au clair, avec au gré et à gré une alternance de couleurs vives atténuées par des nuances pastel à l’instar  de l’acrylique ci-dessous dont le titre est Le rêve.

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Arlene Wandera : Kenya

Bio express :  Née  au Kenya,  basée à Londres depuis son adolescence, ce sont ses quatre années à la Slade School of Fine Art, qui lui ont fait prendre conscience de son oscillation entre deux cultures et sa vision artistique a pris un essor tout autre, dès lors qu’Arlene Wandera a décidé de se sentir à l’aise et d’embrasser ses multiples identités. Fort de ce carburant artistique, Arlene  axe son travail sur des thèmes sociopolitiques, utilisant divers médias, notamment la sculpture, le modelage, la performance, l’installation et les techniques d’impressions à l’exemple de la maquette en bois ci-dessous appartenant à sa série I’ve Always Wanted a [Dolls] House.

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Nathalie Mba Bikoro : Gabon

Bio express :   artiste engagée à tous les sens du terme, la franco-gabonaise dont le portrait ci-dessous est extrait de sa série Future Monuments de 2015 pratique ce qu’elle nomme «la politique du corps». Nathalie Mba Bikoro est une transcende ses années de lutte contre une leucémie diagnostiquée à l’enfance, son combat contre la violence et pour le respect des droits humains aussi bien dans son pays d’origine qu’en Amérique latine, ses influences philosophiques, cinématographiques en créations mêlant sons, écriture autant que des images animées ou statique.

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Mary Sibande : Afrique du Sud

Bio express :   artiste pluridisciplinaire née à Barberton au Mpumalanga, Mary Sibande vit et travaille à Johannesburg où elle a grandi et obtenu son diplôme Beaux-arts à l’université de Johannesburg en 2007. Son travail explore la construction identitaire dans le contexte Post-Apartheid de sa société à travers le regard d’une domestique noire héroïne de ses oeuvre répondant au prénom de “Sophie”,communément donné par les bourgeois blancs en Afrique du Sud à leurs servantes noires. Sophie désormais alter-ego de l’artiste permet à Mary Sibande à grand renfort d’onirisme, de faire porter à son héroïne toutes les casquettes possibles et imaginables.

 

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Usha Seejarim : Afrique du Sud

Bio express :  Sud-africaine d’origine indienne, artiste, formatrice en art, Usha Seejarim aime à dire pratique diverses formes artistiques, et que chaque oeuvre étant unique c’est le thème ou le concept de l’oeuvre qui lui impose la forme. Ainsi elle utilise la vidéo, la photo, l’impression et les installations . Ayant grandie environnée d’une culture indienne forte (vêtements, langue, alimentation, musique, films, religion, rituel, etc.) cette dernière est présente dans son oeuvre autant par les influences visuelles et esthétiques, que par exemple la référence récurrente dans son oeuvre aux théories du karma et à la réincarnation.

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Pour moi les jeux sont faits, impossible de repaître mes yeux de toutes ces œuvres in situ. Cependant, grâce à la magie d’internet, j’entends bien profiter des instagrammeurs, facebookers et autres twittos présents sur place. Si vous comptez parmi les heureux du monde résidant ou séjournant en ce moment à Dakar, merci de partager vos liens dans les commentaires afin que je profite de vos perles.

Pour une visite de la Biennale → Dak’Art 

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