[A lire absolument ] Fol amour épisode 3 du feuilleton Retour à Coubanao par Elgas

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Mon premier est un village du nom de Coubanoa, mon second est le couple improbable formé par Amulo et Tanseyni, mon troisième est une vindicte publique, mon tout est “Fol amour” une nouvelle au vitriol comme sait en concocter Elgas auteur, journaliste et accessoirement le roi de pique symboliquement couronné par mézigue lors de l’édition 2017 de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine à la faveur de son carnet de voyage “Un Dieu et des mœurs”, que je tiens pour une critique féroce des conventions, des injustices et des hypocrisies de la société sénégalaise.

Malgré les mails courroucés de nombreuses lectrices considérant qu’introniser un phallocrate, désenchanté et cynique n’est rien de moins qu’une trahison qui me vaudra de brûler en enfer. Heu… Même pas peur, attendu que lorsque je ne goûte pas aux provocations de “L’enfant terrible du Sénégal”, je les pourfends, pour les plus futiles d’un revers ironique et pour les plus conséquentes en débattant, après tout pourquoi faire compliqué, lorsque l’on peut faire simple ? SouRIRES !

Et puisque pour ne rien gâcher, Elgas est un orfèvre du texte court, je signe et persiste en vous proposant un extrait d’une nouvelle publiée en exclusivité le 26 juin dernier sur le site Tract. Notez bien que j’ai pris la liberté de ne pas emprunter l’illustration originale figurant sur le texte, ne soyez pas surpris.e.s en poursuivant votre lecture sur le site de Tract, de découvrir…Nahhh… No spoiler. On ne divulgâche pas par ici ! SouRIRES ! Laissez-vous tenter comme dit le berger à la bergère. Voici de quoi vous mettre l’eau à la bouche.

« Fol amour »

Une nuit d’encre. Ample et venteuse. A peine distinguait-on le pointillé des étoiles, tantôt happées, tantôt dévoilées, dans le glissement des tableaux de lumières. On entendait à peine la balade crapuleuse des chauves-souris. Bercées par le vent qui se baladait dans les feuillages, elles avaient le noctambulisme sobre. Elle avait été courte la nuit. De celle que l’année destine aux oubliettes. Banale, commune, presque triste, expédiée rapidement vers le sommeil pour mieux accoucher du jour prochain.

Pas une cérémonie de lutte, ni de danse, ni un bal improvisé pour doper les ardeurs. Coubanao avait consenti à se coucher, à battre retraite, à dédier les communions familiales, à l’intimité des cases et des maisons. Même le hibou de la veille qui cristallisait passions et peurs, s’était tu. Il ne restait rien, motif ni à glose et ni à attroupements. Le silence s’était institué en maître, chahuté, de temps à autres, par les charmants vacarmes divers de la nuit.

Amulo était de sortie, l’un des rares à s’être aventuré dehors. Après s’être rendu chez son ami Kemo dans le centre du village, il s’était résolu à rentrer. Il y avait bu un peu de thé, déliré sur divers sujets, raconté ses récentes amourettes qui épanouissaient son visage soudain plus guilleret. Gai comme un fier luron, malgré les clameurs éteintes de cette nuit, il sifflotait, les yeux embrassant les étoiles, et zigzaguait dans l’obscurité pour rejoindre sa chambre.

Son père prit une gourde et sans sommation, entra dans la chambra en cassant la porte d’un geste brutal. Une femme, joyeuse et apprêtée s’y trouvait, en tenue légère. Elle sursauta. Sonné par sa colère subite, il chassa l’intruse, qui eut à peine le temps de se présenter. Elle tenta vainement de le calmer. « Sors, va-t’en, fille du diable ! -C’est moi Tanseyni, j’attendais Amulo », cria-t-elle paniquée en partant au pas de course.

Lire la suite ☛ Fol amour

Sensible à la féerie de la plume du roi de pique de l’édition 2017 ? Je vous invite à prolonger l’enchantement en cliquant sur la page qui lui est dédiée sur notre site : Elgas

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