C’est le dernier vendredi playlist de la saison, ultime occasion de puiser dans la compilation de l’édition 2016 de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine pour satisfaire au rituel du voyage musical.
Une confession à faire. Au début du mois, lorsque élaborant rapidement le programme des articles du blog, je jetais ici et là, idées, titres pour mieux y revenir au moment de la rédaction, la chanteuse d’origine malienne Inna Modja n’était pas du programme. En vérité, sa présence avoisine mes cauchemars récurrents des dernières semaines, j’en parle dans l’article la supplique, et, à mon grand damne, ils n’ont pas disparu comme par enchantement après la publication de l’article. SIC !
Sans le Kounandi de Rokia Traoré pour accompagner les méditations, la semaine aurait été un désastre émotionnelle, obsédée que j’étais par la vacuité des combats solidaires et l’éventualité de supprimer cette catégorie du site, pour cause d’affichage inutile. Woo….
Je sais… Je file un mauvais coton...Sans doute devrais je l’accorder au passé, puisque depuis ce matin, l’instant “Eurêka” a pris le relais de la veine funéraire qui m’agitait et “infine” le bébé ne sera pas jeté avec l’eau du bain, pas encore. Une mise à jour desdits combats solidaires s’impose pour être en phase avec mes convictions. Voilà que je m’égare, transformant un moment habituellement destiné à l’évasion en une forme de pseudo analyse à la “mords moi le nœud”. SIC !
Revenons à la playlist de l’édition 2016, dont je vous rappelle à toutes fins utiles qu’il vous reste deux mois pour profiter de ces magnifiques voix regroupées en une compilation de 31 chansons. Si tout se passe comme cela devrait, le 21 juin 2017, le nouveau cru sera en ligne, et, supprimera de facto la précédente liste. Dont acte !
Ainsi notre chanson du jour Tombouctou se trouve en huitième positon de la playlist, portant en elle une sorte d’infini, un perpétuel recommencement ? elle est encadrée au numéro sept par le sensuel Afrikan Luv de la camerounaise Reniss, et au numéro 9 par l’espiègle Johnny de la nigériane Yemi Alade. En somme, trois voix, trois univers, trois styles, bref une trinité musicale en forme de miroir de la génération Y.
Depuis quelques mois, je vous invite chaque vendredi matin à un petit exercice d’imagination que j’appelle tantôt le cinéma personnel tantôt voyage virtuel, bref, l’idée est simplement de partager une sorte de délire à la fois collectif et individuelle.
Le principe ? que chacun de vous, de nous, le temps de la chanson du jour s’extrait du réel pour ne faire plus qu’un avec son monde rêvé. A nous maintenant. A vos marques, prêts ? Je vous préviens que mon voyage ne fera pas dans la dentelle. Grhhhh !
Je plante le décor : Tombouctou 2017.
Les hurlement des jumelles qui viennent de s’immoler sont emportés par le tourbillon de dunes qui les enroule, les déroule, les pose à terre en même temps qu’une ombre dont seule la bosse se démarque. Notre prière est exaucée se disent les Tin et Buktu le temps d’un bref regard. Avant qu’elles ne remuent les lèvres, tout tournoie autour d’elles. D’un geste la main gauche de l’ombre frappe un coup sur sa bosse et toutes les âmes des immolées, des lapidées, des sacrifiées sont rappelées à la vie sous de nouvelles enveloppes ; dans le même temps que la main droite soulève le pagne, écarte les fesses et aspire tous les tortionnaires, violeurs et tous leurs complices des deux sexes. La tornade de dune déposant les uns, emportant les autres, dévoile en l’emportant le visage de l’ombre, une laideur exceptionnelle qui seule pouvait transcender l’hideuse réalité. Sogolon Kondouto s’écrient en cœur Tin et Buktu.
Nous savons tous que la violence n’est jamais une solution, sauf à y faire appel en fiction. Vous connaissez désormais l”identité de mon héroïne vengeresse, nous imaginons avec la pochette que la chanteuse s’est muée en une sorte de Calamity Modja avec son bandana de “cow-girl” du désert, ne reste que vous chers lecteurs adorés, qu’avez-vous fait de ce Tombouctou ?
Entrepreneure sociale et solidaire avec @assosolos en qualité de guide en marketing & communication pour solopreneurs & associations. Chez moi, violon d’Ingres et engagements forment un couple parfait notamment dans ce quatuor : Coordinatrice de la contribution digitale à la JIFA @www.journeefemmeafricaine.com, lectrice compulsive avec le comité @Festivalpremierromanchambery, citoyenne engagée avec le conseil de quartier @Democratieparticipativechambery et membre de la communauté web de Savoie @chambéCarnet. Pour m’écrire formulaire de contact ou grace.bailhache@gmail.com