Sur le blog de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine, au détour d’un vendredi playlist autour de Rokia Traoré, je vous annonçais sa prochaine participation au Festival d’Avignon qui se tiendra cette année du 6 au 26 juillet 2017. Mon gout pour le théâtre est tel que, je garde toujours un œil sur la programmation surtout sur le OFF qui l’est de moins en moins du reste. J’ai noté avec plaisir que de nombreuses productions africaines seront présentes en Avignon cette saison, peu de pièces de théâtres classiques mais une série de propositions originales à l’instar du Dream Mandé – Djata dans lequel se produiront Rokia Traoré et Mamadyba Camara à la kora et Mamah Diabaté au Ngoni.
Il ne s’agit ni d’un concert, ni d’une pièce, ni d’un opéra, c‘est un OTNI objet théâtral non identifié auquel Rokia Traoré auteur, compositrice et narratrice donnera vie du 21 au 24 juillet dans la cour du musée Calvet.
Conçu comme une voyage dans le temps, Rokia Traoré nous invite à vivre ou revivre l’épopée de Soundiata Keïta en une heure et demie. J’aimerais beaucoup assister à une représentation pour faire resurgir de vieux souvenirs de l’époque où j’ai appris l’histoire des principaux royaumes d’Afrique. Des bribes remontent à la surface, le nom de Sogolon la puissante mère de Soundiata, celui de Sassouma l’intrigante sont encore présents dans mon imaginaire, ainsi que l’image d’un garçon aux jambes paralysés qui tout à coup se lève. Il y’a vraiment tout dans l’épopée de ce héros pour faire théâtre. Je suis curieuse de voir ce que la dramaturgie de Jan Goossens et la scénographie conjointe de Rokia Traoré et Kurt Bethuyne donneront sur scène.
Voici la présentation officielle prise sur le site du Festival
« Après chaque audience royale, un griot se lève et fait le récit de ce qui vient d’être accompli pour que la décision prise s’ajoute à l’Histoire. Son second est le dépositaire de cette parole, rendue aussi matérielle que le cuir, le fer ou la terre. Le griot ne doit dire que la vérité, que ce qu’il a entendu d’un autre griot. C’est aussi à lui qu’il revient de détruire la parole pour construire une autre parole – c’est-à-dire un autre royaume. » Rokia Traoré, au XXIe siècle, rend hommage à l’art multiséculaire des griots d’Afrique de l’Ouest : entourée de deux musiciens, elle raconte l’épopée de l’empereur Soundiata Keïta dans l’Afrique du XIIIe siècle. Son récit en français est entrelacé de scènes jouées, de récits et de chants classiques mandingues, tels qu’ils lui ont été transmis par des griots dont les familles ont conservé, de génération en génération, le trésor immatériel de l’histoire d’un peuple de tradition orale. Des prophéties annonçant la naissance miraculeuse de l’homme qui unifiera le Mandé, jusqu’à l’établissement d’une charte de droits par l’empereur décidant d’asseoir son règne sur le respect et non sur la cupidité ou la violence, un étonnant récit venu du lointain passé de l’Afrique où le continent se construisait déjà sur la base d’énergies et de synergies propres.
Allez chers lecteurs adorés, je me fais un petit plaisir personnel en terminant à la manière de “Au théâtre ce soir” en remplaçant les iconiques Caldwell et Hart, par le reste de la distribution de l’OTNI proposé par Rokia Traoré.
Les lumières sont projetées par Kurt Bethuyne, les costumes sont de Check et Pap Fall, le son est à la charge de Massimo Cugini et le tout est soumis au regard extérieur de Peter Sellars.
Dites moi lecteurs adorés, aimez-vous le théâtre ? Appartenez-vous aux puristes qui ne jurent que le classique ? Faites vous chœur avec les modérés qui tolèrent le boulevard ? ou êtes vous pour la liberté d’expression pourvu que le talent soit au rendez-vous ? Heu…Peut-être aussi que vous vous en foutez un peu et que seul Rokia Traoré ou Soundiata Keita vous ont attiré sur cet article ? SouRIRES ! Auquel cas dites le aussi.
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Entrepreneure sociale et solidaire avec @assosolos en qualité de guide en marketing & communication pour solopreneurs & associations. Chez moi, violon d’Ingres et engagements forment un couple parfait notamment dans ce quatuor : Coordinatrice de la contribution digitale à la JIFA @www.journeefemmeafricaine.com, lectrice compulsive avec le comité @Festivalpremierromanchambery, citoyenne engagée avec le conseil de quartier @Democratieparticipativechambery et membre de la communauté web de Savoie @chambéCarnet. Pour m’écrire formulaire de contact ou grace.bailhache@gmail.com