Certaines découvertes ont le chic de se pointer au bon moment et je sais gré de la trouvaille du jour à l’espiègle Caroline Kiminou, complice des débuts, girouette intermittente qui apporte son soutien à la contribution digitale à la Journée Internationale de la femme africain avec la constance d’une fidélité infidèle. SouRIRES !
Bon alors Grace, on veut savoir à qui appartiennent cette main et cette bouche s’interrogent déjà les plus curieux d’entre vous.
Hum… Minute papillon ! Certains rituels méritent leur place et je tiens à celui de l’introduction qui prend son temps. Tâchons si vous le voulez bien de ne point confondre vitesse et précipitation. Smiles !
Me voici fin prête chers lecteurs adorés ! Je plante le décor.
Me sachant orpheline de podcast à thématique littéraire avec un fort tropisme afro, Kiminou la dessinatrice partage volontiers ses trouvailles, et avec emphase s’il vous plait. Croyez bien que les trompettes du réveil des troufions sont moins bruyantes. SouRIRES !
Que faire en pareil cas ?
Imaginez-vous trempant délicatement vos lèvres sur le bord d’un verre en veillant à n’ingurgiter qu’une infime quantité de liquide, parce qu’invité à goûter un breuvage dont vous ignorez tout, vous n’osez refuser par lâcheté, commodité ou stratégie. C’est avec le même esprit précautionneux et une légère moue que j’ai pénétré pour la première fois l’univers audio de Rama S. Dieng aka Saalajeng.
Mazette, quel accueil ! l'avatar est un attrape cœur. Entre ombre et lumière, le ton est donné. Click To Tweet
A la vue de cette image, deux plans mythiques du cinéma d’antan me submergent. Si en plus d’être lectrice la demoiselle est cinéphile, la suite promet ! Je fais le tour du propriétaire. Tiens. Un nom familier. Je vous laisse découvrir lequel. Car pour l’heure, l’essentiel est ailleurs dans la lecture en deux parties de La femme qui ne savait pas garder les hommes roman de Venus Khoury-Ghata.
Un rapide positionnement pour ceux qui ne la connaissent pas. avec plus d’une quarantaine d’œuvres publiées en quarante sept ans recueil de poésie, nouvelles, romans, Vénus Khoury-Ghata femme de lettre française originaire du Liban est d’une rare prolificité.
Un bref aperçu de la quatrième de couverture nous dit : Une femme s’interroge : pour quelles raisons n’a-t-elle pas su garder les hommes qui ont partagé sa vie? La passion d’écrire est-elle incompatible avec l’amour? Vénus Khoury-Ghata parle de toutes les femmes qui vivent dans une grande solitude après une disparition. Vénus Khoury-Ghata rend le deuil presque supportable.
Ce “presque supportable” dit tout des deuils impossibles, et Saalajeng le traduit bien lorsque scandant d’une traite, elle laisse s’installer le silence, autant pour reprendre son souffle que pour marquer l’indispensable respiration qui prolonge l’attente. Qu’il est doux le livre ami qui vous console d’un mot, qu’elle est vénérable la voix amie qui vous berce, sans céder aux sirènes des impératifs d’une société de spectacle, au détriment du texte. Au sortir de ces écoutes, je note l’évolution du débit qui présage d’une progression du même acabit qu’un bon cépage.
Pour résumé chers lecteurs adorés, ce podcast spontané, sans titre, ni description spécifique est d’un intérêt limité, si entendre lire vous laisse de marbre, il constitue à contrario une inestimable curiosité pour tout inconditionnel de voix contenant un trésor de grâce.
Assister à des débuts est pour moi un plaisir d’une rare volupté qui redouble d’effet si l’aventure se prolonge assez longuement pour cristalliser l’éclat du moment. Souhaitons à l’impénétrable Rama S. Dieng aka Saalajeng de poursuivre l’aventure naissante, que la chrysalide se transforme en joyau incandescent d’une voix qui lit avec une audacieuse sérénité des mots qui font chanter la mémoire.
L’accès au paradis se fait d’un clic l’autre par ici –> Part I –> Part II
Entrepreneure sociale et solidaire avec @assosolos en qualité de guide en marketing & communication pour solopreneurs & associations. Chez moi, violon d’Ingres et engagements forment un couple parfait notamment dans ce quatuor : Coordinatrice de la contribution digitale à la JIFA @www.journeefemmeafricaine.com, lectrice compulsive avec le comité @Festivalpremierromanchambery, citoyenne engagée avec le conseil de quartier @Democratieparticipativechambery et membre de la communauté web de Savoie @chambéCarnet. Pour m’écrire formulaire de contact ou grace.bailhache@gmail.com