C’est par l’entretien du blogueur Eli Akué membre de la Dream Team de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine que j’ai découvert Chantal Faida une jeune congolaise fondatrice en septembre 2015 de l’association UWEMA, dont la mission est de promouvoir l’autonomie des femmes et des enfants démunis du Nord-Kivu et plus précisément de Goma. Très engagée, elle est également candidate députée provinciale à Goma pour le compte du parti Alliance pour le Développement et la République.
C’est un fait, dans une grande partie de la République Démocratique du Congo, la situation des femmes et des enfants est dramatique depuis près de vingt ans. La guerre a ravagé des milliers de vies, séparé des famille, occasionné des exodes massifs au sein de cet immense pays, certains chiffres font mention de plus de deux millions de personnes déplacées. Quand je pense qu’il y’a des jeunes de 20 ans qui n’ont jamais connu la paix et que l’on à cela la réduction de la scolarité, les problèmes alimentaires et le chômage, le tableau n’est pas des plus réjouissants.
Malgré tout cela, il y’a des gens qui comme Chantal Faida Mulenda-Byuma ont fait le choix d’y croire et se se battre sur terrain. Et son parcours découvert à travers ses quelques articles sur Mondoblog, sur l’espace de l’association, puis sur les réseaux sociaux, a considérablement changé le regard unilatéral que je portais sur Goma et le Nord Kivu. Certes, l’Est du Congo est loin d’être un havre de paix, mais ce n’est pas non plus le bruit et la fureur que l’on veut bien exporter partout et que nous acceptons en oubliant, que la RDC est pays géant. Lorsque les gens fuient l’instabilité d’un côté, pour s’installer plus loin, la vie continue pour eux. Les enfants doivent être scolarisés, et les gens en âge de travailler doivent s’y remettre. Et c’est là que je mesure les difficultés que rencontrent les personnes comme Chantal Faida, qui mettent en place une véritable organisation solidaire avec l’intention d’aider et non d’assister, avec mission de faire en sorte que les gens reprennent le contrôle de leurs vies, trouvent les moyens de ne plus dépendre quotidiennement de l’aide internationale.
Avec l’association UWEMA, Chantal Faida et son équipe vont à l’essentiel en commençant par la base. Sur le terrain, il n’y a pas de place pour les solutions mises en place ailleurs et que l’on veut plaquer dans la région. Le cheval de bataille de Chantal Faida est véritablement l’autonomie, encadrer les orphelins et les enfants de la rue en les formant à des métiers, tout faire pour que les aides d’où qu’elle viennent servent non pas à assister au quotidien mais à créer des emplois. Elle le résume en une phrase que je vais certainement mal citer, je ne retrouve plus ma source, ce qu’elle disait en substance c’est que
“L’aide perpétuelle avilit l’homme et le rend amorphe et dépendant, tandis que s’il travaille pour son propre épanouissement, cette aide est doublement bénéfique”.
J’aime son audace, son énergie et sa persévérance, je vous invite à la suivre, et qui sait peut-être serez-vous tenter vous aussi, d’apporter votre pierre à l’édifie qu’elle essaie de bâtir ?
Où trouver Chantal Faida ?
C’est sur Twitter qu’elle est le plus active à ma connaissance .
Pour plus d’informations sur l’association => https://uwema.wordpress.com/
Comment rivaliser face à la “pitié dangereuse” de ceux dont la vocation même est de porter secours ? Comment cette armada d’organismes de charité vivrait-elle si en aidant véritablement à l’autonomie, elle créait sa propre disparition ? Qu’en dites vous lecteurs adorés ? Suis-je totalement insensible et à côté de la plaque, pour ne pas apprécier à sa juste valeur la charité de bon aloi?
Entrepreneure sociale et solidaire avec @assosolos en qualité de guide en marketing & communication pour solopreneurs & associations. Chez moi, violon d’Ingres et engagements forment un couple parfait notamment dans ce quatuor : Coordinatrice de la contribution digitale à la JIFA @www.journeefemmeafricaine.com, lectrice compulsive avec le comité @Festivalpremierromanchambery, citoyenne engagée avec le conseil de quartier @Democratieparticipativechambery et membre de la communauté web de Savoie @chambéCarnet. Pour m’écrire formulaire de contact ou grace.bailhache@gmail.com