Je vous ai parlé en juillet 2016 de ma découverte du blog African woman in cinema, mon coup de cœur s’est depuis mué en (quasi) vénération pour la qualité et la constance du contenu proposé par Beti Ellerson. Smiles ! Il n’y a pas à tortiller si vous cherchez une information sur le cinéma africain au féminin, foncez à cette adresse, titre de film, de documentaire, nom de réalisatrice, de festival, appels à candidatures et j’en passe, quelque soit l’élément, si l’information a été communiquée publiquement, vous la trouverez là bas. Pour y parvenir, aidez-vous de la barre de côté qui vous donne accès aux articles par thèmes ou utilisez la barre de recherche, et voilà le travail.
Bon je m’égare, revenons à notre Fespaco 2017, en effet que grâce au blog African woman in cinema, je peux suivre avec une quasi instantanéité le festival burkinabé, à travers les présentations des films en compétition proposées par Beti Ellerson. Malheureusement, je ne pourrais aller jusqu’au bout du festival, là où je vais, les portables sont proscrits. SIC ! Ceci étant dit, dès mon retour en ligne, je ferais un up-date* avec si possible un lien direct pour voir le palmarès aussi. Ce que je voulais faire à ce stade de la compétition, c’est vous présenter les quelques films que j’ai envie de voir en salle ou par défaut en DVD, attendu que, souvent les sorties ne sont pas automatiques. Certains films africains ne semblent vivre que dans les festivals, çà m’intrigue vraiment, surtout maintenant qu’il y’a plus de diversité dans les thématiques , plus de qualité et de professionnalisme également. Enfin, ce n’est pas le propos de mon article.
Revenons à ma sélection. Combien ? Puisque la date de la Journée internationale de la Femme Africaine est le 31 juillet, donc j’en ai choisi 7 comme le mois de notre célébration. A peine téléphonée comme clin d’œil n’est-ce-pas ? Heu… je rassure juste ceux qui ont du mal avec mon second degré, si je n’ai choisi le chiffre qu’après avoir fait ma liste, donc si j’avais eu moins de 7 coup de coeur, j’aurais pris un autre chiffre et trouver une correspondance, d’accord ? SouRIRES !
C’est parti... Pour les vrais résumés et autres détails techniques, je vous renvoie à la plume de Beti Ellerson sur le blog femmeafricainecinema !
A la place n°7 – Ben et Ara de Nnegest Likké : c’est le film qui est le moins ma cup of tea mais dont je sais, que j’irais le voir avec ma petite Kimi, une fan de Nollywood, de mélos d’amour contrariés filmés à grand renforts de trémolos dans la voix. Là pour le coup l’affiche est parfaite, on sait ce qu’on va voir, un genre de Roméo et Juliette transposé au proche orient, oui je caricature un peu, mais à peine…allez chiche on prend les paris sur le contenu ? En tout cas, moi je prépare déjà les mouchoirs, parce que je sais que çà chouiner du côté de ma voisine. Smiles !
Au dossard n°6 – Bamako la ville aux 3 Caimans de Aida Mady Diallo : franchement avec des beautés pareilles, un tel sujet en or même si c’est pour la télévision, cette affiche est d’un bof désarmant surtout quand on sait à qui elle s’adresse : des ado et jeunes adultes hyper connectées pour lesquelles You Tube est plus qu’une télévision. Moi je dis çà, je dis rien. Bref, çà m’intéresse de suivre les pérégrinations de Awa, Dily et Fifi, voir comment la génération hastag aborde la vie en fonction de son milieu d’origine dans la capitale malienne d’aujourd’hui.
A la place n°5 – L’arbre sans fruit de Aicha Macky : cela fait un moment que je vois cette affiche, tout ce qu’elle m’inspirait c’était une désagréable impression de déjà-vu, jusqu’à ce que je prête attention au titre, et, c’est lui qui me donne envie d’aller vers ce documentaire. Cette gracieuse métaphore ne laisse aucun doute sur le thème, c’est un documentaire sur la stérilité mais pas que… Tout l’intérêt ici, réside dans le fait d’avoir un point de vue féminin et historique (en quelque sorte) sur la question. Ah oui, j’ai oublié de dire qu’il n’y a pas que de la fiction dans ma sélection.
Au dossard n°4 – Normalium de Siam Marley : nom de diou de nom de diou, c’est quoi cette affiche Siam Marley ? Mettre le monde à l’envers pour illustrer le fait que, tout dans cette fiction est à l’inverse de la normalité…Aie… Sérieusement ? Avec une telle idée de départ, j’attendais plus d’originalité, un peu de mystère, voire de la provocation intelligence… là…tant pis… Cependant je reste séduite par l’idée de départ qui est de nous plonger dans un monde où les codes de préférences sexuelles sont inversés, du coup, ce sont les hétérosexuels qui se font exorciser.
A la place n°3 – La promesse de Fatou Touré : je me sens déjà plus en phase avec l’affiche dont j’aime le parti pris du noir, de la neutralité qui tire vers une certaine sobriété. Si je me base sur les origines de la réalisatrice, je dirais même plus que c’est avec “kersa” (pudeur en wolof) que l’affiche donne le là de cette histoire. J’aime ce profil de femme qui m’invite sans ostentation à partager une histoire. Quand on sait que le cinéma de nos jours se montre de plus en plus bavard, Il me tarde de voir comment la réalisatrice filme le mutisme d’une femme trahie.
A la place n°2 Ashia de Francoise Ellong : là aussi ce parti pris sombre de l’affiche me convient bien, et, pour cause, j’ai bloqué devant à fleur de peau, l’émotion aux tripes, essayant de lire l’histoire de ce profil de fillette, que cache ce regard dans lequel la peur le dispute à une infinie tristesse ? Pourquoi s’accroche t-elle si fort à cette poupée de chiffon ? L’affiche raconte 1001 histoires, celle d’Aisha n’est pas forcément celle que l’on croit. C’est l’histoire d’un deuil qui ne dit pas son nom et j’ai très envie de voir comment va se dérouler la résilience de la petite Ashia.
AND my number ONE, à la place N°1 – Frontières de Appoline Traoré : c’est mon préféré à ce jour, même si d’autres films vont venir, je ne sais pas, c’est juste un vrai coup de cœur. J’adore l’affiche saturée de couleurs qui contraste avec le titre qui inconsciemment inquiète, qui dit Frontières dit contrôles, fouilles et c’est un moment qui donne parfois des sueurs froides même aux citoyens sans histoires. Pour moi çà sent le road movie, même en bus, avec quatre destins de femmes pour nous tenir en haleine moi je dis oui et j’ai hâte de partager ce voyage avec elles.
Voilà, c’est la fin de ma sélection. Et vous dites moi, quels films vous tenteraient ?
* Mise à jour avril 2017, voici le lien vers les 16 articles de la catégorie FESPACO 2017, dont je vous laisse découvrir le palmarès.
Entrepreneure sociale et solidaire avec @assosolos en qualité de guide en marketing & communication pour solopreneurs & associations. Chez moi, violon d’Ingres et engagements forment un couple parfait notamment dans ce quatuor : Coordinatrice de la contribution digitale à la JIFA @www.journeefemmeafricaine.com, lectrice compulsive avec le comité @Festivalpremierromanchambery, citoyenne engagée avec le conseil de quartier @Democratieparticipativechambery et membre de la communauté web de Savoie @chambéCarnet. Pour m’écrire formulaire de contact ou grace.bailhache@gmail.com