Le BookClub & Co de la contribution digitale à la Journée Internationale de la femme Africaine vous propose de choisir parmi une première sélection de 57 livres ceux qui seront lus pendant une année dès la création de notre club de lecture. Les 213 pages de Marou de Bessie Head en font partie. Ce roman a été initialement publié en 1971 par Victor Gollancz Ltd, puis en 1972 par Heinemann’s African Writers, enfin il a été traduit de l’anglais par Christian et Nida Surber et publié en 2016 par les Editions Zoé.
Présentation de l’éditeur
Même si elle porte le nom de la femme blanche qui l’a élevée, Margaret Cadmore est une Masarwa. Au Botswana, les membres de cette tribu sont des moins qu’humains. Dans le village où elle entre en poste comme institutrice, Margaret se trouve ainsi en butte aux haines et aux cabales. Mais elle rencontre aussi l’amitié et la protection de Dikeledi, une jeune femme noble ; elle vit pour Moleka un amour muet et elle éveille chez Marou, le futur chef du village, des sentiments tels qu’il fera fi de la tradition et de ses interdits.
Construit autour de quatre personnages, ce roman shakespearien, où les questions de pouvoir et de racisme le disputent aux sentiments amoureux violents, ouvre une porte sur un monde nouveau dans lequel les souffrances de l’exclusion pourraient prendre fin.
A propos de l’auteur
Bessie Head est née à Pietermaritzburg, en Afrique du Sud, d’une riche Blanche sud- africaine et d’un serviteur noir alors que les relations entre Noirs et Blancs y étaient encore illégales. La mère fut déclarée malade mentale et envoyée dans un lieu retiré pour donner naissance à Bessie afin que les voisins ne puissent rien savoir. Les faits exacts de cette naissance sont néanmoins débattus sans que l’on puisse clairement établir ce qui relève de la fiction et de la réalité. Après le suicide de sa mère, Bessie Head est élevée par des parents aisés puis dans un orphelinat.
En janvier 1957, elle acquiert son diplôme d’institutrice et enseigne dans la banlieue de Durban. Puis elle travaille comme journaliste pour le Golden City Post et le Drum magazine.
Elle rejoint le Pan Africanist Congress (PAC) en 1960 et épouse Harold Head en 1961.
En 1964, elle quitte l’Afrique du Sud avec son fils pour le Botswana encore sous protectorat britannique, y demande l’asile en vertu de son implication dans la politique panafricaine. Il lui faut 15 ans pour obtenir la nationalité botswanienne. Elle s’installe à Serowe, connu parce que capitale historique des Bamangwato et pour son école expérimentale Swaneng fondée par Patrick van Rensburg. Bessie Head meurt tôt, à l’âge de 48 ans, alors que son écriture commence à être reconnue.
Une seule adresse pour en savoir plus ou rejoindre l’aventure ☛ jifabookclub.org
Virtual assistante pour plusieurs petites et moyennes entreprises, la ghanéenne résidant à Londres est une collaboratrice épisodique de la contribution. Recherchiste pour la partie communication et presse en 2017, elle est co-créatrice du JIFA BookClub & Co.