Faire une plongée dans l’art contemporain ne nous est pas donnée aussi souvent qu’on le souhaiterait sur le blog de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine, c’est pour çà que dès que l’occasion se présente, on se jette dessus. Ainsi, après les sculptures géantes de Rhode Bath-Schéba Makoumbou, les tapisseries aussi chatoyantes que militantes de Billie Zangewa, nous vous proposons les photographies de Namsa Leuba à découvrir dans le cadre du Mois de la photo à Paris à la galerie In Camera ouverte en juin 2008 par Hanane Hilmi et Jean Noël de Soye.
Les trois bonnes raisons qui m’incitent à explorer le travail photographique de la jeune photographe suisso-guinéenne Namsa Leuba.
La première tient au thème des deux séries photographiques de Namsa Leuba, j’ai nommé les modes de représentation de l’identité africaine à travers les croyances guinéennes. Cela m’a tout de suite interpellé de pouvoir faire une passerelle entre les thèmes choisies par la contribution, que ce soit les racines et les ailes l’année dernière ou la transmission cette année. Le fait que Lamsa Leuba ait réalisée la série intitulée Ya Kala Ben en 2011 dans son village familial, en Haute-Guinée est la promesse de nouvelles perspectives à l’aulne d’un travail photographique stylisé.
En parlant de stylistique, le choix de mise en scène est la seconde bonne raison qui attise ma curiosité. Je n’ai rien contre les photos dites réalistes, prises sur le vif sans adjonction d’aucune sorte, parfois même sans légende. Oui c’est un choix qui me parle dans certaines circonstances, cependant, j’aime aussi qu’à d’autres moments, mon œil soit intrigué par ce que le photographe ajoute ou interprète au gré de son inspiration. Et c’est précisément ce travail que soumet Namsa Leuba en questionnant la façon dont est représentée l’identité africaine par le biais de mises en scènes en pleine nature, qui ont recours à des accessoires, des couleurs et des gestes. Je suis curieuse de voir de quelle manière l’artiste revisite les rituels auxquels elle a assisté.
La troisième bonne qui m’appelle vers l’exposition de Namsa Leuba c’est qu’elle pousse l’exploration au-delà de son champ géographique de base en allant vers le Lesotho au lieu de se cantonner à la Guinée. C’est intéressant de voir de quelle manière, fort de son histoire personnel, son travail photographique s’affranchit (ou pas) de la simple exploration linéaire de sa double culture, de la dichotomie somme toute banale, attendue voire surfaite Occident / Afrique.
Vernissage exposition Namsa Leuba galerie In Camera le 23 avril #identité #africaine #ParisPhoto Click To TweetLiens utiles
Paris Photo : http://www.parisphoto.com/agenda/namsa-leuba
Galerie : www.incamera.fr
Entrepreneure sociale et solidaire avec @assosolos en qualité de guide en marketing & communication pour solopreneurs & associations. Chez moi, violon d’Ingres et engagements forment un couple parfait notamment dans ce quatuor : Coordinatrice de la contribution digitale à la JIFA @www.journeefemmeafricaine.com, lectrice compulsive avec le comité @Festivalpremierromanchambery, citoyenne engagée avec le conseil de quartier @Democratieparticipativechambery et membre de la communauté web de Savoie @chambéCarnet. Pour m’écrire formulaire de contact ou grace.bailhache@gmail.com