J’ai découvert Mama Afrika par l’entremise de l’enregistrement vidéo d’un concert qui s’était déroulé en 1989 à Harare au Zimbabwe. Elle avait été invitée à prester par le musicien américain Paul Simon aux côtés d’autres artistes sud-africains non moins illustres, tels que le trompettiste Hugh Masekela et le groupe Ladysmith Black Mambazo. J’y ai vu une femme forte qui avait interprété deux chansons magnifiques et aux textes profonds : « Soweto Blues » et « Under African Skies ». Miriam Makeba, à l’instar des autres combattants engagés contre l’apartheid en Afrique du sud a mené un combat long et difficile, qui lui a coûté d’énormes sacrifices.
Ses textes militants lui ont par exemple valu d’être menacée dans son pays, avant d’y être interdite de séjour par la suite. Mais elle n’a pas cessé de parcourir de monde afin de faire prendre conscience du drame Noir en Afrique du Sud à travers de la musique, qui lui permettait de raconter le quotidien de la ségrégation raciale, les affrontements avec la police, les morts. Par sa musique, elle véhiculait aussi un message d’espoir, de tolérance, de concorde, de paix et de dignité.
Cette femme de conviction, de combats et de courage nous a quittés un soir de novembre 2008, comme elle avait toujours vécu : le micro à la main. En laissant au monde un héritage musical, culturel et historique inestimable. Elle a eu le bonheur avant de partir de voir l’apartheid être aboli et de vivre un retour triomphal dans son pays après trente et une années d’exil.
Le principal message qu’elle a laissé à la postérité est celui-ci : le combat pour la justice, l’égalité et les droits humains n’est jamais une lutte vaine. Elle est pour moi l’égérie africaine par excellence de l’histoire récente du Continent.
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A propos de l’auteur Rene Jackson
Contributeur et rédacteur pour de nombreux médias, René Jackson donne son point de vue caustique, acidulé, piquant, parfois dérangeant et polémique sur sa ville de naissance Douala d’où le nom de son blog “From Douala with love” sur lequel nous vous invitons à découvrir son article inspiré de la Journée Internationale de la femme africaine dont le titre est : Femme africaine qui es tu ?. Vous pouvez également le retrouver sur sa page Facebook éponyme et lire la promenade bloguesque que nous consacrions au début du mois de juillet.
Entrepreneure sociale et solidaire avec @assosolos en qualité de guide en marketing & communication pour solopreneurs & associations. Chez moi, violon d’Ingres et engagements forment un couple parfait notamment dans ce quatuor : Coordinatrice de la contribution digitale à la JIFA @www.journeefemmeafricaine.com, lectrice compulsive avec le comité @Festivalpremierromanchambery, citoyenne engagée avec le conseil de quartier @Democratieparticipativechambery et membre de la communauté web de Savoie @chambéCarnet. Pour m’écrire formulaire de contact ou grace.bailhache@gmail.com