Depuis quelques semaine maintenant, je suis en charge de l’inspiration du lundi du blog de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine. Et c’est une responsabilité parfois inconfortable. Tout est plus facile quand tu es seulement lecteur, tu viens, tu apprécies et tu t”en vas. Pendant ce temps, celui qui écrit est dans l’attente. Est ce que je dis fais sens ? Est ce que çà aide vraiment quelqu’un ? C’est pas que je manque d’idée à partager, c’est que je ne veux pas me tromper. Lundi dernier j’ai parlé de Wangari Maathai. Au mois de mars, on a fait aussi la même chose, il n’y a pas de feedback. J’ai eu des réactions bien sûr sur Whatsapp parce que je mets le texte original pour mes amis anglais, mais sur le blog ce n’est pas pareil. Il n’y a rien. C’est perturbant. Et puis, on a discuté avec Grace et après j’ai retrouvé ma motivation. Elle a raison, ce n’est pas une compétition, ce n’est pas non plus un examen, c’est une mission qui doit venir du cœur. En pensant trop à l’effet que j’allais faire, j’ai oublié pourquoi je voulais participer à cette aventure la première fois. Une fois que je suis revenue à çà, tout s’est ouvert et devant moi dans l’étagère du bureau il y’avait le livre Sefi Atta : le meilleure reste à venir. Je l’ai proposé pour qu’il soit dans la liste du BookCluB &Co mais c’est plutôt Avale qui a été retenu. Il y’a plusieurs choses que j’ai souligné dans ce livre. Ce que je veux partager aujourd’hui est plus qu’une citation.
Quand j’avais une vingtaine d’années, les gens disaient que j’étais une tête brûlée. Dans mon souvenir je n’ai jamais été une tête brûlée. Ce dont je me souviens c’est que j’ai fait entendre ma voix. Dans mon pays les femmes sont encensées lorsqu’elles renoncent à leur droit de protester. Finalement il arrive qu’elles meurent en ne léguant rien d’autre à leurs filles que leur altruisme; un héritage surprenant, comme un filet de larmes dans une gorge desséchée.
Dans mon pays les femmes sont encensées lorsqu'elles renoncent à leur droit de protester. Finalement il arrive qu'elles meurent en ne léguant rien d'autre à leurs filles que leur altruisme Click To TweetJe voulais partager çà avec vous, parce que c’est important de faire entendre sa voix. Et quand on a la chance de pouvoir le faire, il faut en profiter.
Virtual assistante pour plusieurs petites et moyennes entreprises, la ghanéenne résidant à Londres est une collaboratrice épisodique de la contribution. Recherchiste pour la partie communication et presse en 2017, elle est co-créatrice du JIFA BookClub & Co.