Après le Swaziland de la si délicieusement virginale Floewe, place aux terres ougandaises avec en tête de proue du navire Juliana Kanyomozi la sirène qui parfois se contente de son seul prénom. Les habitués le savent, vendredi est jour des mélomanes qui attendent le dernier article pour percer le mystère concernant de l’artiste mise en lumière ce jour là, puis surtout pour s’adonner à notre exercice le plus personnel, libre et jouissif : le cinéma intérieur à partir de la chanson. Vous êtes nouveau sur le blog de la contribution digitale à la Journée Internationale de la Femme Africaine. Prenez place, je vous résume la chose en deux temps trois mouvements, et vous entrerez dans la ronde sans même vous en apercevoir.

De quoi s’agit-il ? Pour faire une place à nos voix féminines africaines, les choix musicaux de nos lecteurs ainsi que ceux proposés par l’équipe de la dream team au cours de leurs entretiens réalisés dans le cadre de la fête de la musique nous permettent de créer la playlist de l’édition en cours. Ainsi pour la faire vivre ailleurs sur sa page dédiée, chaque vendredi je donne rendez-vous au curieux autour de la chanson la plus écoutée depuis la mise en ligne. Et voilà le travail. Je poursuis le déroulé et la chanson Sanyu Lyange fait partie des plus écoutées de la playlist. Elle se trouve en huitième position de la compilation après la congolaise Mbilia Bel et avant Efya la ghanéenne. Cerise sur le sundae, Juliana a une autre chanson dans la playlist, dossard numéro 15 avec le titre Kalibatanya.

Ce que je sais d’elle: Artiste polyvalente Juliana Kanyomozi est plus connue sous le nom de Juliana, est musicienne, chanteuse et comédienne. Son père était batteur et sa grand-mère chanteuse. Kanyomozi a été la première musicienne à remporter le prix de l’artiste de l’année «Pearl of Africa Music Awards» (PAM Awards). En 2008, elle a fait ses débuts au cinéma dans Kiwani un thriller ougandais. En 2011, elle a été nominée dans la catégorie Pan Africa Artiste ou Group au Nigéria Entertainment Awards (NEA). Elle a également été juge de la plus importante compétition de chant de l’Afrique de l’Est, Tusker Project Fame de 2009 à 2013. En mars 2014, elle a signé avec la société internationale de cosmétiques Oriflame pour être l’une de leurs égéries aux côtés de Lady JayDee de Tanzanie et Jamila Mbugua du Kenya. Elle a temporairement mis sa carrière en pause suite à un drame personnel que je vous laisse le soin de découvrir par vous même. Aujourd’hui, c’est une Juliana résiliente que je découvre sur les réseaux, ses posts sur Instagram et ses twitts marquent clairement un désir d’élévation spirituelle. Sans la contribution à la JIFA, je serais passée à côté de cette belle âme, grand merci à mes chérubins des réseaux sociaux qui m’enrichissent lors de nos échanges. C’est à l’un deux que j’emprunte cette formule :

Lorsque j'écoute la chanson Sanyu Lyange j'ai le sourire comme quand ma chérie me dit qu'elle n'aime que moi, j'ai envie de danser avec elle ! Click To Tweet

Prêts pour le cinéma intérieur ? Nous avons 3m28 pour voyager au cœur de la chanson de Juliana.

C’est parti… Je plante le décor… Kampala… 2014

Au vue des résultats de la cure à Kasubi, je renonce au Lac Victoria.

Comme entrevu dans mon songe, le reflet dans le miroir me ressemble enfin.

Est ce possible en trois jours ?

Ainsi donc les miracles existent. Je l’ai imaginé mille fois, un milliard de fois et le mien est là de miracle. Ma peau est de nouveau immaculée, je respire sans renifler, ma tête ne danse plus la zumba.

L’émotion mêlée d’excitation m’a rendue muette. Patricia s’affère dans la pièce à coté. Elle ne sait pas encore.

Des coups de klaxon au loin c’est Robert notre chauffeur de Boda-Boda.

Je sais qu’elle m’accompagnera aujourd’hui. Un miracle çà se fête lui dis-je en fixant ses pupilles. Tandis que Patricia me lance son regard dubitatif, celui qui annonce une ribambelle de questions tournant aux justifications qui conduisent à la renonciation. J’enlève ma djellaba, je déroule mes pansements et voilà !

Patricia a toujours eu le plus beau sourire du monde, mon parcours du combattant l’avait fait disparaître et enfin je le retrouve.  L’ovale lumineux de ma meilleure amie. Adieu l’infirmière, adieu la maman, adieu la tortionnaire, bon retour meilleure amie de tous les temps.

Tout doit disparaître, on brûle tout de l’enfer, on ouvre ce que nous avons préparé en attendant le grand jour. Nous y sommes. Pat est de retour. C’est elle qui m’entraîne vers l’extérieur, me pousse sur la mobylette et se déplace en dansant vers le volant. .

Tandis que j’agrippe ce bon vieux Robert, son buste se contracte, inquiet qu’il est de devoir affronter une fois de plus, le regard inquisiteur de mon amie, son corps se détend immédiatement face au second miracle. Pat lui serre les mains, s’excuse de sa rudesse, le remercie de m’avoir toujours ramené saine et sauve, et les voilà qui surenchérissent de bénédictions christiques interrompues par la voix de Juliana.

Alleluyah….

Wooow…Un voyage que j’aurais aimé prolongé. Et vous lecteurs adorés, où vous a emmené la voix de Juliana ? Connaissiez-vous cette artiste ougandaise ? 

Pour prolonger le moment sur I tunes  cliquez ici  → woman

Vous pouvez la suivre sur les réseaux sociaux

→ twitter.com/JKanyomozi

→  @julianakanyomozi