Pourquoi mettre en lumière la Journée Internationale de la Femme Africaine en 2018, alors qu’il existe une date le 8 mars dédiée à la défense des droits de toutes les femmes de la planète ?
Cette question m’a souvent été posée et il me semble que la réponse est dans la question. Toutes les femmes de la planète n’ont pas les mêmes singularités, ne livrent pas les mêmes combats, et ce simple constat de fait justifie à mon sens, que sur chaque continent, les femmes puissent se retrouver autour de problématiques qui leurs sont spécifiques à une autre date que le 8 mars. Ce n’est ni clivant, ni communautaire de noter qu’encore en 2018, les filles et les femmes sont toujours les premières victimes des nombreux conflits qui secouent le continent africain.
Depuis plus d’une décennie au Kivu des femmes sont violées dans l’indifférence générale, des jeunes filles sont enlevées au Mali, au Ghana, au Cameroun et je ne parle là que des droits bafoués qui ont été médiatisés, le temps que les journaux en fassent leur choux gras comme des faits divers. Donc oui, en 2018, cela me semble regrettable qu’il faille une journée pour le faire, mais il me parait important qu’une telle journée existe, pour que chaque combat des femmes africaines pour faire respecter leurs droits méprisés (et ils sont nombreux) puissent être rappelés aux bons souvenirs des uns et des autres.
Pourquoi cette notion de défense de droits n’est pas la ligne directrice de la contribution ?
Parce que et il suffit de voir le premier article, de regarder la première vidéo pour comprendre que la contribution digitale a commencé sur une impulsion personnelle avec comme moteur l’inspiration. Mon égérie Aoua Keita était tout ce que je ne suis pas : syndicaliste, militante, féministe, femme politique et malienne. En parlant d’elle, de son parcours, je parle forcement de ses combats pour la défense des droits, comme celui qu’elle a mené pour le code de la famille malienne en tant que première femme député.
Il n’en demeure pas moins, que mon combat principal est celui de l’image.
Ma volonté dès le départ était de célébrer des femmes africaines et afro-descendantes inspirantes et ce faisant de MULTIPLIER les images de celles qui sur les cinq continents créent, innovent et contribuent à faire de cette planète, un monde meilleur. Il est indéniable, que nous vivons dans un monde ou l’image et la vidéo sont notre pain quotidien, or, encore en 2018, l’image véhiculée par les médias sur la femme africaine demeure majoritairement uniforme, statique et peu valorisante.
C’est pour moi un combat aussi important que les autres, que celui de veiller à ne plus être cantonner à une seule représentation, de faire en sorte que les fillettes africaines ou afro-descendantes qui grandissent aujourd’hui dans un monde globalisé voient RÉGULIÈREMENT des figures féminines variées auxquelles elles puissent s’identifier avec fierté.
Ce sont toutes ses réflexions qui m’ont conduit à faire ma première contribution à la Journée Internationale en 2014, c’est cette finalité qui m’a pousser à créer ce site en 2015, c’est cet objectif qui a été prolongé avec l’équipe en 2016 sur les réseaux sociaux en 2016, et, c’est cette VISION qui a motivé en 2017, la création du concept de Loterie Solidaire. C’est toujours mû par cet esprit que l’édition 2018 s’est s’associée à la JIFA organisée par l’Association Agui en Côte d’Ivoire ainsi qu’au challenge JIFA 2018 initié par Aida Diop fondatrice du Cercle des femmes panafricaines glamour et leadership de Cannes et d’ailleurs. Et enfin, c’est le besoin incessant d’innover qui me pousse à préparer l’anniversaire de la contribution digitale (31 juillet 2014- 31 juillet 2019) avec plusieurs chantiers novateurs.
C’est pour toutes ces raisons que, tout en conservant une attention particulière à la lutte contre les violences faites aux femmes, la contribution digitale à la Journée internationale de la Femme Africaine est surtout faite pour mettre en lumière ses 1001 visages avec à la clef trois missions : relayer, inspirer, féliciter et encourager.
Entrepreneure sociale et solidaire avec @assosolos en qualité de guide en marketing & communication pour solopreneurs & associations. Chez moi, violon d’Ingres et engagements forment un couple parfait notamment dans ce quatuor : Coordinatrice de la contribution digitale à la JIFA @www.journeefemmeafricaine.com, lectrice compulsive avec le comité @Festivalpremierromanchambery, citoyenne engagée avec le conseil de quartier @Democratieparticipativechambery et membre de la communauté web de Savoie @chambéCarnet. Pour m’écrire formulaire de contact ou grace.bailhache@gmail.com