C’est à une amie lusophone que je dois la découverte de la réalisatrice Pocas Pascoal née Maria Esperança Pascoal à Luanda en Angola et qui a fait le tour du monde des festivals avec ses documentaires et ses courts métrages. Ce ce que j’ai appris chemin faisant, c’est qu’à l’âge de 16 ans Pocas Pascoal a fuit la guerre civile qui sévissait dans son pays, qu’àprès plusieurs années passées au Portugal, elle fait des études de cinéma à Paris, et devient monteuse. Concernant ses réalisations : après Pour nous, un court-métrage de fiction réalisé en Inde en 1998, Pocas Pascoal explorera les thèmes de l’enfance, de l’exil comme pour mieux dire cette indelibile cesure. Seuls quelques chanceux fréquentant les festivals de cinéma de Montréal, de Lisbonne, de Luanda, d’Amiens et de Milan ont pu voir les deux documentaires : Mémoires d’enfance (2000), There is always somebody who loves you (2004), et la fiction Demain sera différent (2008) qui y étaient sélectionnés.
Nous vivons dans des sociétés dans lesquelles l’image a pris une importante considérable, les séries et les films envahissent tous les écrans du monde. Fatalement les absents des écrans semblent ne pas avoir d’histoires, ce qui est totalement faux. C’est l’une des raisons pour lesquelles Pocas Pascoal est une femme inspirante à mes yeux, parce qu’elle utilise la pellicule pour tracer une ligne de mémoire et partager un pan de la grande histoire en partant de son histoire personnelle.
C’est les larmes aux yeux que mon amie m’a parlé du premier long métrage de Pocas Pascoal, elle évoquait son premier long métrage : Por aqui tudo bem (De ce coté ci tout va bien) qui devient en francais Alda et Maria dont l’histoire est très largement inspirée de l’exil au Portugal de la réalisatrice. Voici le résumé de ce film : Lisbonne, été 1980. Deux sœurs de seize et dix-sept ans arrivent d’Angola pour fuir la guerre. Livrées à elles-mêmes, Alda et Maria vont devoir apprendre à survivre sans argent, dans une banlieue grise et polluée de cette ville étrangère. Avec la complicité d’autres Angolais, les deux adolescentes s’organisent une existence précaire. Cet exil va leur apprendre à choisir leur destin en devenant des femmes fortes et dignes. Ce film a été diffusé et primé dans plusieurs festivals, il a reçu, entre autres, le prix du meilleur film lors du festival international du film de Los Angeles, ainsi que le prix de l’Union européenne lors du Fespaco 2013.
Il se trouve que mon amie et sa sœur ont vécu peu ou proue la même histoire que Alda et Maria, bien sur il ne s’agissait pas de l’Angola, et, malheureusement la fin n’est pas la même non plus, cependant, il n’en demeure pas moins que cette jeune femme lusophone parle à qui veut bien l’entendre de Pocas Pascoal celle qui a mis des images, des mots, une musique sur son passé. De fait, elle s’est sentie vivante, réelle comme si ce film lui accordait une nouvelle naissance.
En plus de donner un visage à une certaine histoire de l’Angola, Pocas Pascoal est une femme inspirante 2015 parce que grâce à un film, elle a posé un cataplasme sur une blessure d’enfance et changer le cours de la vie d’une personne de mon entourage. Je croise les doigts pour que la réalisatrice puisse mener à bien son projet en cours, une histoire d’amour, d’exil, de retour aux racines, de voyages entre l’Afrique du Sud, l’Angola et l’Europe.
De ce que je sais, vous pouvez commander le DVD de Alda et Maria sur le site de la FNAC, il est sorti le 5 juin 2015.
Entrepreneure sociale et solidaire avec @assosolos en qualité de guide en marketing & communication pour solopreneurs & associations. Chez moi, violon d’Ingres et engagements forment un couple parfait notamment dans ce quatuor : Coordinatrice de la contribution digitale à la JIFA @www.journeefemmeafricaine.com, lectrice compulsive avec le comité @Festivalpremierromanchambery, citoyenne engagée avec le conseil de quartier @Democratieparticipativechambery et membre de la communauté web de Savoie @chambéCarnet. Pour m’écrire formulaire de contact ou grace.bailhache@gmail.com